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    Woody Allen : 3 minutes de désaccords

    Le dernier film de Woody Allen est un court-métrage de 173 secondes dénonçant la construction d'un immeuble près de chez lui, à New York.

    On ne verra probablement jamais le dernier film de Woody Allen, dont on a pu récemment apprécier la verve mélomane dans Accords et Désaccords (avec Sean Penn).

    Court-métrage de 173 secondes, le dernier-né du cinéaste new-yorkais dénonce le projet de construction d'un immeuble de 17 étages dans le nord de Manhattan. Les 12 copies du film ont été distribuées à chacun des membres de la Commission de protection des monuments historiques de New York.

    Résidant en haut de la 5e avenue, c'est à la fois en voisin et en réalisateur que le cinéaste intervient ici. Dans ce quartier très résidentiel, où fleurissent à peine quelques immeubles de quatre étages, un tel projet se révèlerait désastreux, à en croire le réalisateur de Manhattan (1979).

    Installé depuis peu dans le coin, dans une luxueuse maison de six étages, Woody Allen considère que les promoteurs immobiliers "ont choisi précisément la mauvaise rue pour élever un immeuble de 17 étages."

    Derrière la caméra, celui qui a réalisé une pléiade de scènes de son oeuvre dans ces rues s'indigne encore dans le New York Times : "C'est un tel crime, lorsque vous devez tourner une scène, de ne pouvoir tourner la caméra d'un centimètre sur la droite parce qu'il y a un affreux building de béton"!

    En attendant la décision de la Commission, Woody Allen assure évidemment une excellente publicité aux groupes de résidents opposés au projet. En effet, le moindre déplacement du réalisateur à une audition draine une foule de caméras... et les retombées médiatiques qui vont avec.

    Après ce petit intermède revendicatif, le grand Woody a déjà mis en boîte son prochain long, actuellement en post-production. Small Time Crooks, l'histoire d'un hold-up qui tourne mal, fera figurer Hugh Grant (Coup de foudre à Notting Hill, 1999), Michael Rapaport (Peur Bleue, 1999), Elaine May (In the spirit, 1990) et Tracy Ullman (The Tracy Ullman Show, 1987) au générique, aux côtés du réalisateur lui-même. De quoi satisfaire ses fans, qui ne l'avaient plus vu dans une de ses propres réalisations depuis Harry dans tous ses états en 1997.

    M.C.B

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