Bruce Willis adore voyager. La bonne excuse alors pour venir à Paris. Et, comme tout yankee qui se respecte, le point de rendez-vous incontournable est le Planet Hollywood des Champs Elysées, où il est venu faire un coucou à ses employés ce vendredi vers 15h00, mais aussi aux clients, ébahis de voir débarquer l'Inspecteur MacClane de Piège de Cristal en chair et en os. Avec la casquette solidement vissée sur la tête.
Mais, son apparition surprise était aussi prétexte pour convier les journalistes à une conférence de presse, et s'expliquer entre autres sur les difficultés financières que rencontre actuellement la chaîne de restaurants dont il est actionnaire avec ses amis stars.
Restant évasif, il a comparé la vie du restaurant "qui a beaucoup grandi depuis sa création" à la carrière d'un comédien, "où tout commence très fort", strass et paillettes, amour, gloire et beauté , et qui connaît des creux, des passages à vide, des difficultés "comme toute entreprise à forte croissance".
Il regrette la fermeture des 9 établissements sur les 32 aux Etats-Unis, mais "ils (les actionnaires, NDLR) devaient garder la situation en main et donc prendre cette décision".
Les 250 millions de dollars de dettes ne l'effraient pas, et, ironiquement, il conseille tous les petits porteurs d'acheter des actions, car "c'est le meilleur moment !".
Les Planet Hollywood d'Europe ne sont pas menacés de mettre la clé sous la porte, car leurs situations ne sont pas si mauvaises pour eux. Véritables musées du cinéma, et donc de la culture hollywoodienne, où les fans peuvent dévorer leurs hamburgers à côté de reliques, les Planet Hollywood changeront de politique, et d'atmosphère. Mais, il n'a pas précisé comment.
Bruce a reconnu que, malgré cela, tout va bien (Madame la Marquise), et que de nouvelles stars comme Ben Affleck (Armageddon), Matthew Perry (de la série TV Friends) ou Samuel L. Jackson ont rejoint les Schwarzy et autres Sly dans cette aventure gastronomique.
Mais, Bruce Willis n'est pas qu'un simple actionnaire de société, "qui connaît des hauts et des bas", mais il est avant tout un acteur. Et quel acteur.
Spécialiste des films d'action à gros bras durant "une période qui l'exigeait", il ne regrette pas sa nouvelle orientation de comédien. Du Sixième Sens (de M. Night Shyamalan) où il interprète un thérapeutiste fasciné par les pouvoirs paranormaux d'un gamin de huit ans à la comédie sentimentale The Story of Us (de Rob Reiner) où il partage l'affiche avec l'élégante Michelle Pfeiffer, il est satisfait de ces récentes productions. Et est même agréablement surpris et très heureux que Le Sixième sens cartonne autant au box-office nord-américain, tout en reconnaissant que l'intrigue et la fin surprenante de ce long métrage laissent les spectateurs pantois. Et admiratifs.
Après un peu plus de trois quart d'heures de questions-réponses (et sans avoir abordé ses problèmes de coeur), Bruce Willis a quitté le Planet Hollywood sous les crépitements des flashs. Et reviendra dans ses murs en décembre pour la promo de son Sixième Sens.
L.B avec VB