Un coureur de jupons en chasserait-il un autre ?
Le bureau ovale de la Maison Blanche fait rêver. L'acteur américain Warren Beatty, le Clyde Barrow du film d'Arthur Penn, Bonnie and Clyde, se pose la question de savoir s'il n'ira pas voir ce qui se passe dans les arcanes du haut sommet de l'Etat Américain. Il réfléchit à une possible candidature aux élections présidentielles qui auront lieu en novembre 2000, a rapporté le sérieux New York Times.
Info ou intox ? On ne sait pour l'instant si les intentions de Warren Beatty sont louables ou purement fantaisistes. Il a simplement fait allusion qu'il pourrait se présenter comme Démocrate ou comme candidat indépendant. Selon lui, les candidats en lice pour succéder à Bill Clinton, le vice-Président Al Gore et le sénateur du New Jersey, Bill Bradley, n'ont pour l'instant pas l'envergure politique du Président actuel.
"J'éprouve des sentiments très forts, le plus important en ce moment concerne la réforme des finances parce qu'elle touche tous les autres domaines" a déclaré au téléphone au Times l'acteur. Il considère le gouvernement américain proche de la "ploutocratie" (appartenant aux plus fortunés NDLR) et est décidé à se battre contre cet état de fait.
Warren Beatty fait son film
En voulant prétendre être candidat à l'investiture présidentielle, l'homme qui fait tomber les femmes comme des mouches (1000, 2000, 3000 ? on ne sait plus trop combien) s'inspire de son dernier rôle dans Bulworth où il incarne un sénateur qui se comporte bizarrement en disant la vérité sur le système politique américain.
Avec son brushing Vidal Sasoon et son sourire carnassier Ultra Brite, Warren Beatty correspond à l'archétype du candidat propre sur lui, au télégénisme ravageur, jouant plus sur la séduction que sur le fond et le contenu. Si cette candidature se confirme, il rejoindra Ronald Reagan, autre acteur spécialisé des westerns, qui est passé de Hollywood à la Maison Blanche, pour remplir les fonctions de Chef de l'Etat de 1980 à 1984.
En tout cas, si Warren est élu, il ne fera pas bon, mesdemoiselles, d'être stagiaire durant son mandat ! L.B