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    L'échec en guise de récompense

    Malgré une distribution de rêve, un budget faramineux ou de bons effets spéciaux, le succès d'un film n'est désormais plus garanti. Rétrospective.

    Les producteurs se frottaient déjà les mains à l'idée de sortir leurs films. Sûrs de la capacité d'attraction de leurs blockbusters, certains ont pourtant vite déchanté en analysant les premiers résultats.

    Quelques films, cette année, étaient en effet très loin des espoirs (financiers) placés en eux. Chapeau Melon et Bottes de Cuir, qui réunit pourtant Uma Thurman, Raph Fiennes et Sean Connery, n'a pas réussi à séduire le public. Avec 25 millions de dollars au box-office américain pour un budget de 65 millions de dollars, cette adaptation de la célèbre série britannique décroche haut la main la palme du plus gros échec.

    Afin de mesurer l'exigence des Américains, il est bon de savoir que l'industrie cinématographique considère Godzilla comme un succès mitigé. Fort pourtant de 135 millions de dollars de recettes, le film de Roland Emmerich constitue néanmoins une déception dans la mesure où le budget promotionnel avoisine déjà 100 millions de dollars. Sony Pictures sort de cette aventure tout juste bénéficiaire. En France, la plus grande désillusion incombe à Patrice Leconte pour 1 chance sur 2. En dépit d'un scénario écrit sur mesure pour Alain Delon et Jean-Paul Belmondo, le film n'a enregistré qu'un million d'entrées sur l'ensemble du territoire. Effondré par l'échec de son film, Patrice Leconte a refusé de participer en tant que jury au 51ème festival de Cannes, s'estimant inapte à juger le travail des autres. La Classe de neige de Claude Miller est un autre exemple d'échec. En restant sous la barre des 100.000 entrées en France, ce film, dont le budget avoisine les 32 millions de francs, est un véritable gouffre financier pour son producteur (Les Films de la Boissière). 'Si La Classe de neige ne rencontre pas son public, ce sera la faute du film', avait prévenu Claude Miller. Charles Gassot, pour sa part, hérite bien du titre du plus malheureux producteur. Malgré trois films aussi différents qu'intéressants, il n'est pas parvenu à décrocher le moindre succès public pour sa société Téléma.

    L'adaptation des bouffonneries de Michael Kael n'a rassemblé que 150.000 spectateurs en France ; seulement 500.000 personnes ont aimé prendre le train de Patrice Chéreau et les aventures du Poulpe n'ont passionné que 110.000 parisiens. C.V.

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