L'Egypte pourrait être le premier pays à produire un film sur l'histoire d'amour tragique entre la princesse de Galles et son amant égyptien Dodi al-Fayed. Khairi Beshara, un des metteurs en scène égyptiens les plus en vue, a indiqué jeudi à l'AFP qu'il travaillait activement sur un scénario pour un film 'non conventionnel' sur Diana, espèrant être en mesure de commencer à tourner quelque part en Egypte dès novembre. Pas question pour lui d'envisager une superproduction de style hollywoodien. 'Je n'ai pas cette ambition, je prépare un film à petit budget avec des acteurs inconnus qui montrera Diana comme une femme avec ses joies et ses peines et non la princesse de Galles qui est tombée amoureuse d'un Egyptien', dit-il. 'Diana est une histoire arabe, c'est une tragédie humaine pleine d'émotions, marquée par des traditions strictes et des épreuves', estime-t-il. Beshara a dévoré les journaux et a rempli des carnets de notes qui serviront de trame au film qu'il projette de faire produire par le Saoudien Mohammad Al-Azzazz. 'J'essaie de comprendre : Diana était-elle sincère, menteuse ? Pourquoi Charles est-il amoureux d'une femme plus agée (Camilla Parker) ? Dodi était-il un play-boy ? L'accident de voiture faisait-il partie d'un complot ?' s'interroge le cinéaste. Se défendant de vouloir faire un film à thèse, il cherchera à réaliser 'un documentaire avec quelques notes subjectives'. Beshara dit ne s'être jamais intéressé à l'histoire de Diana et Dodi avant l'accident fatal du 31 août. 'Mais après avoir regardé les reportages à la télévision, je suis devenu obsédé par Diana et j'ai voulu comprendre cette femme', explique-t-il. D'autres cinéastes et acteurs égyptiens, à en croire la presse du pays, seraient intéressés par l'histoire de la princesse. Les journaux ont même présenté Omar al-Sharif comme interprète possible de Dodi, rôle peu crédible pour le célèbre acteur, âgé maintenant de 65 ans. Plus jeune, Ahmad Zaki, qui a personnifié à l'écran l'ancien president Gamal Abdel Nasser dans un film à succès de 1995 sur la nationalisation du canal de Suez, a démenti avoir été choisi pour jouer Dodi par le cinéaste Ali Badrakhan. Cependant il ne refuserait pas le rôle si on lui proposait. Ali Badrakhan et Atef Salem, autre metteur en scène, ont démenti préparer un film sur Diana. 'Vous ne pouvez pas faire un film sur une telle célébrité avec les budgets habituels des films égyptiens, qui sont d'environ 340.000 dollars' estime Atef Salem. L'intérêt pour Diana reste vif en Egypte, un mois après sa mort, qui pour beaucoup d'Egyptiens relève d'un complot visant à l'empêcher d'épouser un musulman et d'avoir un enfant de lui, thèse qui ne convainc cependant pas Khairi Beshara. Trois livres en arabe sur la princesse connaissent un grand succès au Caire, indique-t-on à la librairie Mandbouli, une des plus importantes du Caire. Il s'agit de 'Qui a tué Diana ?' de Mohammad Ragab, qui a dû être réimprimé, de 'Princesse Diana : est-elle morte musulmane ?' de Magdi Kamel et de 'La Vie de Diana' de Mohammed Shabali. (AFP)
Le premier film sur la princesse Diana pourrait être égyptien