Allociné : Après un an d’absence, Amanda est revenue à Sète. Ça a été une surprise quand la production de Demain nous appartient vous a proposé de revenir ?
Marion Christmann : Oui, complètement. Ça faisait un an que j’avais quitté la série et que le personnage était en Martinique. Je ne m’y attendais pas. Et quand la production a appelé mon agent pour proposer et raconter le pitch, j'ai dit oui pour ce pitch-là. Si c’était juste pour revenir et jouer du quotidien, je ne sais pas trop si j'aurais dit oui. Mais là, le pitch me donnait envie.
J’imagine que vous aviez aussi la sensation qu’il restait encore des choses à raconter avec ce personnage ?
Il reste toujours des choses à raconter. Et il en restera encore même après cette fin-là. J'ai été surprise et en même temps je me suis dit que c’était logique.
Si on revient en arrière, comment aviez-vous vécu le départ d’Amanda en 2021 ?
En ce qui me concerne personnellement, ça n'a pas été difficile à vivre. Ce que j'adore dans notre métier, c'est de pouvoir faire des projets et que certains s'arrêtent pour qu'il y en ait d'autres qui puissent commencer. Je l'ai pris comme une porte qui se ferme pour qu’une autre s'ouvre derrière. Donc pour moi, c'était génial. Ça voulait dire que d’autres aventures allaient commencer.
Mais, effectivement, quand Demain nous appartient nous rappelle un an après pour revenir faire un coucou, on est ravi. C'est un peu comme une sorte de famille que l'on retrouve avec plaisir.
Comment avez-vous réagi en découvrant qu’Amanda allait vriller et se mettre à tuer des gens pour venger Ulysse ?
Je n'avais jamais joué de tueuse encore donc je me suis dit que c’était une belle opportunité. Pour moi, c’était vraiment un cadeau de m’offrir cette palette que je n’avais encore jamais expérimentée. C'est ça qui est génial avec des séries comme Demain nous appartient : en trois ans j’ai essayé des choses que je n’aurais peut-être jamais expérimentées dans une carrière classique de comédienne.
Concernant la psychologie du personnage, trouvez-vous ça logique que Amanda ait pu en arriver là ?
C'est forcément surprenant puisque tout le monde ne vrille pas comme ça. Heureusement (rires). Mais Amanda a quand même toujours été fragile émotionnellement. Elle a quand même empoisonné Victoire (Solène Hébert). On l’a connue dans des trucs avec des émotions un peu exacerbées. C'est peut être un peu poussé, mais finalement je la comprends.
C’est un personnage qui a beaucoup souffert et qui a vécu de gros drames. Donc si on pousse les névroses du personnage, on peut arriver à ça. Pour moi, c'est ça la suite logique de ses névroses si on les pousse au maximum.
On sent bien, avec la thématique des inséparables, qu’Ulysse (Sébastien Capgras) était le grand amour d’Amanda et que la blessure ne peut pas se refermer…
Oui, complètement. Elle ne devient pas une psychopathe, ça reste Amanda. Elle n'arrive pas à gérer son deuil et sa douleur. Et donc elle vrille. Cependant, on reste quand même sur le même personnage qui est en souffrance et hyper fragile émotionnellement.
Capture d'écran/TF1
Amanda porte une perruque et des lunettes noires lors de ses actes de vengeance. C’était amusant de tourner avec ce look ?
C'était amusant parce qu’il y avait une transformation donc c'était génial. En revanche, c'était quand même très contraignant parce que j’ai tourné sous la canicule, en plein mois d'août (rires). Il y a une ou deux fois où c’était vraiment très compliqué et où j’ai été vraiment au bord du malaise. Je me souviens que les costumières m’ont déshabillée et m’ont mis les pieds dans l’eau avec des éventails. Il y a eu des journées très dures en plein soleil mais je ne regrette pas, c’était génial.
Amanda a aussi une drôle de signature : elle crache sur ses victimes. C’était votre idée ou c’était écrit dès le départ dans le scénario ?
C’était un peu les deux. Le premier crachat avec Sophie était écrit. Et d'ailleurs, je remercie Carole Bianic parce qu'elle a bien voulu que je lui crache dessus. Plein de comédiens auraient pu refuser parce que c’est vrai que ce n’est pas très agréable. Mais moi, ça me tenait à cœur de le faire. Cette scène était très drôle à faire.
J’ai tourné la scène de l’Ipad quelques jours après. J’ai donc demandé au réalisateur de cracher sur l’Ipad. Il m’a dit "Je ne suis pas sûr que ça passe mais faisons-le". Et effectivement, j'ai vu qu'il l’avait gardée. Amanda la cracheuse de Sète (rires).
Après Sophie, Martin (Franck Monsigny) va être la prochaine victime d'Amanda. Que pouvez-vous teaser sur la suite de l’intrigue ?
Amanda va vouloir s’en prendre à Martin puisque c’est lui qui a géré la prise d'otages. Et il l’a mal gérée selon elle. On a vraiment tourné un truc assez chouette avec Franck Monsigny. On avait un cascadeur. C’était vraiment chouette à faire. Forcément, ça risque de mal se terminer.
