Attention, cet article contient des spoilers sur l'épisode 4 de la série Les Combattantes, diffusé ce soir sur TF1 ! Si vous ne voulez rien savoir, ne lisez pas ce qui suit !
Plus rien ne sera jamais comme avant pour Mère Agnès dans Les Combattantes après l'épisode 4, diffusé ce soir à 22h sur TF1.
Alors que la guerre commence à faire rage dans le petit village de l'est de la France où se déroule l'action, la mère supérieure du couvent de Saint-Paulin incarnée par Julie de Bona fait face à une perte tragique dès le premier épisode de la série. Un drame qui fait peu à peu vaciller sa foi en Dieu, alors même qu'un blessé de guerre nu et mutique lui tombe dans les bras en pleine forêt. Et s'apprête, sans qu'elle ne le sache encore, à faire voler en éclats toutes ses certitudes.
En effet, sans grande surprise, Mère Agnès, qui peine à cacher à quel point cet homme la trouble, a fini par franchir la limite dans le quatrième épisode des Combattantes. S'adonnant tout d'abord aux plaisirs solitaires en pensant au bel inconnu qui lui est tombé dans les bras. Puis en faisant tout bonnement l'amour avec lui dans les dernières minutes de l'épisode.
Un gros challenge pour Julie de Bona
"Ma bonne sœur découvre la sexualité. Et ça a été l'une des plus belles scènes d'émotion que j'ai jamais jouées. Je ne m'attendais pas à ça", confie Julie de Bona lorsqu'on l'interroge sur ces séquences de nudité et de sexe qu'on imagine pas simples à jouer.
"C'était un gros challenge pour moi. Je suis très pudique, ce n'était pas évident. Les scènes de sexe, de manière générale, je n'en fais pas beaucoup. J'ai eu pas mal d'appréhension avant de tourner la séquence de masturbation. D'autant plus qu'on a quasiment tourné ça le premier jour (rires). Mais je me suis fiée au réalisateur, Alexandre Laurent, que je connais bien maintenant puisqu'il m'avait déjà dirigée dans Le Secret d'Elise et Le Bazar de la charité. Je savais qu'il allait mettre ça en image avec délicatesse et avec pudeur. Et c'est le cas".
Pour que tout se passe au mieux sur le tournage, Julie de Bona et Alexandre Laurent ont longuement discuté de ces séquences en amont et rien n'a été laissé au hasard. "On a beaucoup discuté avec Julie. On s'adore, elle est en confiance avec moi. La discussion est plus facile du coup car on a dépassé le cap juste professionnel", explique pour sa part le réalisateur des Combattantes, qui nous a récemment accordé une interview sur les coulisses de la série.
"Évidemment, ce genre de séquence est gênant. Mais moi ça m'a ému, j'ai pleuré. Pas à cause de la scène en elle-même, mais pour le cadeau que l'actrice nous faisait. Ça m'a ému de la voir jouer cette scène. C'était très touchant. Mais dans les scènes de sexe, rien n'est laissé au hasard. On discute avec l'actrice, je lui dis toujours ce que j'ai en tête, je lui demande si ça lui va, si elle accepte. Une fois que j'en ai parlé avec la comédienne, j'en parle avec l'acteur. Je leur expose tout, pour qu'il n'y ait pas de gêne".
"Je rentre dans les aspects techniques là, mais par exemple les hommes ont des coquilles. Les sexes ne se touchent pas", poursuit Alexandre Laurent, qui a réalisé les huit épisodes des Combattantes. "Rien n'est laissé au hasard. Il n'y a pas d'impro. Tout est carré, tout est prévu, comme une chorégraphie. C'est du jeu, il n'y a pas de dérives. Ça met en confiance je pense. L'idée c'est de raconter ce qui se passe, pas de montrer. C'est aussi pour ça que ça passe auprès de TF1. On parle de plaisir, de découverte de la sexualité, de la sensualité, de jouissance. On est surtout sur un visage. L'idée ce n'était pas de faire Emmanuelle 12 (rires)".
JEAN PHILIPPE BALTEL/TF1/QUAD DRAMA
"Une grande scène d'émotion"
Malgré les appréhensions qu'elle pouvait avoir avant le tournage, Julie de Bona n'a pas hésité à tourner ces séquences capitales de la série, qui vont bouleverser le destin de Mère Agnès. Sans se douter de ce que ces deux scènes allaient provoquer en elle.
"Mes appréhensions ont vite disparu, car en travaillant le personnage j'ai trouvé ça extraordinaire", avoue Julie de Bona, que l'on retrouve également en ce moment au générique de La Maison d'en face sur M6. "La scène de sexe entre Mère Agnès et son soldat blessé a été merveilleuse à jouer. Il faut imaginer une femme qui n'a jamais ressenti la chaleur humaine dans son corps. Elle n'a jamais pris un homme dans ses bras, elle n'a jamais ressenti le souffle d'un homme sur elle, elle ne s'est jamais laissée aller aux plaisirs de la chair".
"C'est toute une partie de ses sens qu'elle avait annihilée. C'est une vraie découverte. Ce n'est pas comme jouer une scène d'adolescente qui découvre la sexualité, ça n'a rien à voir. Là on parle de quelqu'un qui n'a pas le droit à ça, qui ne s'est jamais autorisé ça, et qui tout d'un coup a une vraie révélation. Il faut vivre ça avant de mourir (rires)".
"J'ai ressenti un truc incroyable en jouant cette scène. Avec cet acteur magnifique, qui était d'un respect absolu. Cette scène c'était une vraie chorégraphie. Et l'éveil à la sexualité de cette bonne soeur a été magnifique à jouer. C'est une grande scène d'émotion dont je me souviendrai longtemps".