Dans la tête de Jake
Disponible à compter du 15 septembre sur myCANAL, Tokyo Vice nous plonge en 8 épisodes de 50 minutes dans le quotidien de Jake, un jeune journaliste américain recruté par l’un des quotidiens les plus prestigieux du Japon.
Tout premier non-japonais à être employé par ce journal, il y découvre un monde du travail hiérarchisé et particulièrement codifié. Malgré sa maîtrise de la langue, Jake est ostracisé, car il est un “gaijin”, un étranger.
D’abord assigné aux faits divers et petits larcins, il s’intéresse rapidement aux pratiques des clans Yakuzas, au point d’approcher l’une des familles les plus puissantes de la ville, entre racket, extorsion et intimidation à grande échelle.
Un regard fascinant sur l’univers des Yakuzas
Et si cette histoire semble incroyable, elle est bien vraie ! Jake Adelstein publie en 2009 son livre Tokyo Vice, une enquête de longue haleine sur près de 10 ans, qui fait l’effet d’un pavé dans la mare.
En s’approchant d’un gang Yakuza comme jamais cela n’a été possible auparavant, il décrit avec précision le fonctionnement du clan, et révèle ses pratiques au grand jour. Aujourd’hui toujours journaliste d’investigation, il endosse la casquette de producteur exécutif de la série, afin d’en garantir l’authenticité.
Si l’univers mafieux se voit régulièrement mis en scène au cinéma et en série, rares sont les œuvres qui parviennent à capturer un tel niveau de réalisme. Qu’il s’agisse des rituels ou de la hiérarchie élaborée des clans Yakuzas, Tokyo Vice se veut le plus proche possible de l’expérience vécue par son protagoniste.
Une tension maximale
Outre le pilote réalisé par nul autre que Michael Mann (Heat, Collateral), c’est Destin Daniel Cretton (Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux) qui offre à la série son rythme et sa tension permanente, avec une écriture millimétrée et une réalisation au cordeau.
Jake, un brin tête brûlée, n’hésite pas à se mettre en danger afin de dénicher les scoops et contraste avec la froideur calculée des gangsters Yakuzas. Immersifs, les 8 épisodes sont sublimés par l’ambiance musicale signée Danny Bensi et Saunder Jurriaans, compositeurs pour les séries Ozark ou encore Fear the Walking Dead.
L’esthétique léchée du Tokyo des années 90
Au-delà de l’univers mafieux dépeint par la série, c’est un véritable plongeon dans la capitale japonaise et ses multiples cultures qui s'offrent aux spectateurs. La série ayant fait le choix de tourner sur place, avec la majorité de ses dialogues en japonais, l’immersion dans le quotidien du Tokyo des années 90 est plus vraie que nature.
Boîtes de nuit, restaurants, salons luxueux de la pègre ou les rues tokyoïtes illuminées par d’innombrables néons : chaque décor visité par les protagonistes est parfaitement réussi. Mention spéciale au générique de la série, un mélange de genres qui met tout de suite dans l’ambiance.
Un casting parfait
Ansel Elgort, révélé par Baby Driver et West Side Story, a appris le japonais spécialement pour l’occasion et incarne Jake Adelstein à l’écran. Parfaitement dans son élément, il mène la série avec brio dans ce rôle inattendu.
Pour lui donner la réplique, Ken Watanabe, star du cinéma nippon que l’on a pu voir dans Inception ou Le Dernier Samouraï, incarne l’inspecteur Hiroto, et Shô Kasamatsu, interprète un apprenti Yakuza au regard glaçant. Ella Rumpf (Grave), Rachel Keller (Fargo) et Hideaki Ito (The Doorman) complètent parfaitement ce casting 5 étoiles.
Tokyo Vice, deux nouveaux épisodes tous les jeudis dès le 15 septembre, seulement sur CANAL+ et myCANAL.