Le producteur américain vétéran Norman Lear nous a quittés à l'âge vénérable de 101 ans, et de sa belle mort, a annoncé l'un de ses représentants à Deadline. Il avait assuré le financement de séries comme All in the Family ou Ricky ou la belle vie.
Ses débuts
Son bac en poche, Norman Lear entame des études à l'université d'Emerson à Boston avant d'y renoncer en 1942 pour s'engager dans l'armée américaine pendant la Seconde guerre mondiale. À son retour, il s'intéresse au monde du spectacle et au cours des années 50, débute comme auteur comique en duo avec le mari de sa cousine, Ed Simmons.
Petit à petit, Lear se fait un nom et travaille sur plusieurs sitcoms et crée avec Roland Kibbee la série western The Deputy, portée par Henry Fonda pendant 76 épisodes diffusés de 1959 à 1961. Il s'essaye à l'écriture de programmes plus longs, toujours à la télévision puis est engagé au cinéma pour Divorce American Style, T'es plus dans la course, papa ! ou The Night They Raided Minsky's de William Friedkin.
Son âge d'or
Ce sont véritablement les années 70 qui seront son âge d'or, puisqu'il crée ou développe les séries All in the Family (1971 - 1979) et son spin-off Maude avec Bea Arthur (1972 - 1978), Mary Hartman, Mary Hartman (1976 - 1977), Sanford and Son (1972 - 1978), Good Times (1974 - 1979) et Au fil des jours (1975 - 1984), toutes produites à la même époque.
On trouve aussi à son palmarès deux autres spin-offs de All in the Family : The Jeffersons (1975 - 1985) et Archie Bunker's Place (1979 - 1983), mais aussi de nouvelles productions comme 227 (1985 - 1990) et bien sûr un classique : Ricky ou la belle vie (1982 à 1987).
Le rire... et le sociétal
Personnalité engagée, la touche personnelle de Norman Lear est de traiter de faits sociétaux contemporains à travers le rire. Mary Hartman, Mary Hartman, par exemple, décrit la vie d'une femme au foyer cherchant à vivre la vie parfaite dénonce le consumérisme.
L'héroïne de Maude est une démocrate en faveur de la libération des femmes et s'insurgeant contre les discriminations raciales, sexuelles ou de genres. Enfin, The Jeffersons présente un couple afro-américain du Queens arrivant à Manhattan grâce à leur fortune personnelle et se confrontant à des problèmes difficiles comme le racisme, le contrôle des armes ou le Ku Klux Klan.