De quoi ça parle ?
La quête d'une femme pour se reconstruire après une tentative de suicide, et sa lutte pour se souvenir - et comprendre - tout ce qui l'a mené à sauter...
Surface, une série créée par Veronica West avec Gugu Mbatha-Raw, Oliver Jackson-Cohen, Stephan James et Ari Graynor. Disponible sur Apple TV+
La mémoire en puzzle
Des souvenirs perdus, des traumatismes crâniens et des circonstances suspectes... Voilà ce qui constitue souvent les points d'intrigue des thrillers psychologiques. Et Surface, dernière série Apple Original en date, s'amuse à les utiliser tous les trois. Créée par Veronica West (High Fidelity) et réalisée par Sam Miller (I May Destroy You), cette mini-série à l'esthétique de papier glacé se concentre sur Sophie (Gugu Mbatha-Raw), la femme d'un riche philanthrope, James (Oliver Jackson-Cohen), qui perd la plupart de ses souvenirs lors d'une tentative de suicide ratée.
Au fur et à mesure que le récit progresse, elle commence à se demander si elle a réellement sauté ce jour-là ou si elle a été poussée à la place. Elle découvre alors un monde trouble de tromperie et de débauche, comme nous le confie Gugu Mbatha-Raw :
Il s’agit d’un thriller psychologique intense et je vous défie d’en trouver l’issue. C’est vraiment une intrigue autour de mon personnage, Sophie, qui a perdu la mémoire dans d’étranges circonstances. J’aime que l’intrigue se déroule dans le monde des ultra-riches de San Francisco où tout semble si parfait mais où rien ne l’est en vérité… sous la 'surface'
L'actrice vue dans Black Mirror ou encore Loki joue Sophie, une personne déterminée à reconstituer son passé, tout en poursuivant sa propre enquête sur ce qui s'est passé le jour où elle a décidé de mettre fin à ses jours et a sauté depuis le pont d'un ferry. Son mari, James, fait de son mieux pour la soutenir dans cette épreuve, mais il cache clairement quelque chose avec son comportement suspect et son attitude dominante. Il dit à Sophie quoi porter et prend même la tutelle de ses finances. Quelque chose d'assez louche est en jeu et Sophie ne reculera devant rien pour découvrir la vérité.
"C’est la quête de la vérité, le fait d’aller au-delà des apparences qui m’a attiré avec cette série. Ce qui est différent c’est la manière dont la série est construite avec une révélation par épisode. Petit à petit, les voiles du mystère sur la véritable identité de Sophie sont levés et la vérité finit par apparaître au grand jour", confie à son tour Olivier Jackson-Cohen.
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Faux-semblants
Au fur et à mesure que les mystères se dévoilent, Sophie aborde son traumatisme avec sa psy Hannah (Marianne Jean-Baptiste), dans l'espoir de déverrouiller des souvenirs cachés, tandis que l'officier chargé de son affaire Baden (Stephan James) pourrait avoir des preuves incriminantes qui étayent ses soupçons.
Sa meilleure amie Caroline (Ari Graynor) complète le casting, avec ses propres secrets qui ne manqueront pas de perturber encore plus la vie de Sophie. Sophie n'a vraiment personne en qui elle peut avoir confiance, pas même elle-même. La série aborde les traumatismes et la guérison avec sérieux, en évitant d'utiliser ces points d'intrigue comme de simples gadgets.
"Le titre, comme tout le reste de cette série, a un double sens", enchaîne Gugu Mbatha-Raw. "Cela reflète également la dualité de la personnalité de Sophie qui tente de savoir qui elle est vraiment. Il y a un parallèle entre la surface de l’eau et remonter à la surface avec ce parcours de la mémoire qui tente de trouver la lumière. Elle revient du fin fond d’elle-même, physiquement et mentalement. Elle remonte à la surface pour faire face à la réalité de sa véritable existence.
Évidemment, c’est aussi la notion de passer au-delà de la surface, la superficialité pour trouver la vraie nature de ces choses. Il ne faut pas se fier à la couverture d’un livre comme on dit. Tout le monde présente parfois une surface lisse et propre, mais derrière le masque, il y a souvent un tout autre individu."