De quoi ça parle ?
Emigrants nigérians réfugiés en Grèce, Vera et Charles Antetokounmpo luttent au quotidien pour survivre et subvenir aux besoins de leurs 5 enfants. Sous la menace permanente de l'expulsion, le couple cherche par tous les moyens à obtenir la citoyenneté grecque mais les entraves administratives sont nombreuses. Lorsqu'ils ne vendent pas des babioles aux touristes dans les rues d'Athènes avec le reste de la famille, leurs fils Giannis et Thanasis, encouragés par leur père, en profitent pour jouer au basket avec les jeunes d’une équipe locale.
Sans véritable bagage sportif, ils développent au fil des semaines de grandes aptitudes pour cette discipline, cherchant même à travailler encore plus dur pour devenir des athlètes de renommée internationale, aux côtés de leur frère Kostas. En 2013, Giannis est même repéré par un agent qui le convainc de s’inscrire aux épreuves de sélection de la NBA, ce qu’il a fait sans trop y croire. Cette décision a changé sa vie et celle de toute la famille : l’an dernier, Giannis et Thanasis ont contribué à la première victoire des Bucks de Milwaukee depuis un demi-siècle, succédant aux Lakers de Los Angeles, dont Kostas avait intégré l’équipe l’année précédente.
Rise : la véritable histoire des Antetokounmpo, un film réalisé par Akin Omotoso, écrit par Arash Amel avec Dayo Okeniyi, Uche Agada, Ral Agada, Yetide Badaki… Disponible sur Disney+
AlloCiné : Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet ?
Akin Omotoso : J’ai toujours été un grand passionné de basket et je connaissais l’histoire fascinante de Giannis Antetokounmpo. Il a vraiment explosé en 2015 et je me suis dit que c’était le film sur le basket que j’aimerais réaliser. En 2019, je me suis retrouvé à Los Angeles pour pitcher d’autres projets. A ma grande surprise, je découvre Giannis en couverture de Sports Illustrated, un magazine sur le sport, disant que Disney allait produire un film sur sa vie.
J’ai tout de suite appelé mon agent pour qu’il m’obtienne un rendez-vous. J’ai rêvé de ce film pendant plus de six ans, donc j’avais une vision claire et parfaite pour ce projet. Cela a pris plus d’un an. Mais Disney, je crois, a craqué sur mon film de 2016, Vaya ; j’ai pu enfin rencontrer toute leur équipe et ça s’est fait. J’ai pu enfin réaliser mon rêve avec Rise. Je crois les avoir convaincus car j’ai parlé avec mon cœur. Et bien sûr, j’ai gardé sur ma table de nuit ce magazine avec Giannis en couverture.
Dayo et Uche, comment vous êtes-vous mis dans la peau de ces héros du basket, Charles et Giannis Antetokounmpo ?
Dayo Okeniyi (Charles) : Cela a pris pas mal de temps à apprendre qui ils sont et le parcours dramatique qu’ils ont eu pour arriver à devenir les légendes que l’on connait aujourd’hui. Il y a pas mal de vidéos sur eux sur YouTube et cela nous a permis d’observer leurs mouvements et d’apprendre à imiter leur accent. Nous avons même eu droit à un coach linguistique pour pouvoir les imiter à la perfection.
Uche Agada (Giannis) : J’ai aussi regardé le documentaire, I Am Giannis de Nike que l’on peut trouver sur YouTube. Cela m’a permis de mieux le comprendre. Et bien sûr, même si nous sommes bons au basket, nous avons suivi des cours spécifiques et intenses pendant plus de deux mois avant le début du tournage. Certains de leurs mouvements et jeux de passe leur sont propres. Il a donc fallu apprendre à jouer comme eux.
Parlez-nous du défi de faire un film aussi complexe avec des scènes de basket époustouflantes ?
Akin Omotoso : Le plus gros défi a été, comme pour nombre d’autres productions, de tourner en pleine pandémie et avec les restrictions et précautions que cela impose. Pour moi, le plus important, ça a été d’être fidèle à l’histoire et à la réalité de ce que Giannis et sa famille ont vécu. Ils se sont impliqués dans la production du film et nous ont été d’un grand soutien.
J’ai vraiment tenté d’être le plus réaliste et le plus authentique avec cette épopée fantastique et dramatique. Ça a été magique de pouvoir tourner à Athènes, en Grèce, et notamment sur le même terrain de basket où Giannis s’est entrainé. La plupart des autres décors étaient aussi dans les périmètres des lieux où la famille a vécu. C’était des moments plein d’émotions pour tout le monde.
Quels sont les messages de ce film ?
Akin Omotoso : Qu’il faut toujours persévérer dans la vie et ne jamais perdre ses rêves de vue. C’est aussi un film sur la force intérieure, la foi, qui nous guide. Dans la vie, il faut avoir une foi aveugle en soi, une confiance totale en ce pour quoi nous sommes faits pour atteindre nos buts. J’espère que ce film inspirera nos jeunes à persévérer et à se battre pour leurs rêves.
Dayo et Uche, pourquoi cette fascination pour le basket ? Au final, de quoi parle ce film pour vous deux ?
Dayo Okeniyi : C’est un film sur la famille. Et comment, ensemble, ils ont réussi à survivre. Nous avons le basket dans le sang depuis toujours et ce sport nous permet de devenir quelqu’un, de trouver un sens à nos vies.
Uche Agada : Oui, c’est le message du film : croire en soi mais aussi en l’autre. A deux, on est toujours plus fort tout seul. Dayo et moi, nous sommes frères, ce sentiment fort de ne faire qu’un, nous savons ce que cela signifie. C’est ensemble que ces deux frères ont réussi à percer et à devenir des athlètes aussi reconnus aujourd’hui. Leur parcours est tellement fascinant, et parfait pour nous inspirer dans notre propre voie. Le tout est de ne jamais abandonner et de toujours travailler plus. Dayo et moi avons grandi avec l’amour du basket. C’est dans nos veines et je ne pense pas pouvoir vivre sans ce sport.
Avez-vous d’autres joueurs de basket qui vous inspirent, que vous admirez, au-delà des frères Antetokounmpo ?
Uche Agada : Pour moi, celui qui m’a donné la passion du basket c’est Dwyane Wade des Miami Heat. J’ai toujours été soufflé par sa manière explosive et ultra rapide de jouer. Quelle intensité sur le terrain !
Dayo Okeniyi : Quant à moi, je suis hypnotisé par la manière de jouer de Kyrie Irving qui joue pour les Brooklyn Nets. Je suis époustouflé par la manière dont il met des points incroyables, paniers après paniers.