Sorti en 2020, 365 Dni raconte la “romance” improbable entre une jeune femme, Laura (Anna-Maria Sieklucka), et Massimo (Michele Morrone), un membre de la mafia sicilienne. Aucun romantisme à l’horizon puisque le mafieux décide de kidnapper sa victime et lui donne 365 jours pour qu’elle tombe amoureuse de lui. Le film, adapté du livre éponyme de Blanka Lipińska, est un énorme succès sur Netflix en raison, notamment, de ses nombreuses scènes érotiques.
Pourtant, la polémique pointe le bout de son nez. L’histoire provoque la colère de nombreux spectateurs et spectatrices. Beaucoup reprochent à l’équipe du long métrage de glamouriser les violences faites contre les femmes, de glorifier le viol et le traffic sexuel. Lors de la sortie, la chanteuse galloise Duffy, elle-même victime d’une séquestration, adresse une lettre à Netflix. Elle demande le retrait de ce film, qu’elle considère comme un danger.
Devant le carton considérable du thriller érotique, Netflix décide de signer pour deux suites supplémentaires. La plateforme n’ignore pas totalement les critiques et indique que ces nouveaux volets seront moins violents. Résultat ? La promesse est plus ou moins tenue. La suite, intitulée 365 jours : Au lendemain, est toujours aussi torride, mais bien moins gênante. L’équipe créative fait le choix de s’éloigner des livres originaux qui, eux, poussent les curseurs beaucoup plus loin.
365 jours sur Netflix : plus de sexe et moins de polémique, la suite fait pire que le premier film !Dans une scène du deuxième volet, un dialogue entre Laura et Massimo revient “subtilement” sur les problèmes du premier film. La séquence intervient au bout d’une demi-heure. “Je sais que nos débuts ont été difficiles, ou plutôt dingues, explique l’ancienne captive. Tu m’as kidnappée, et c’est dingue. Mais je suis tombée amoureuse de toi et on est ensemble parce que je l’ai décidé.”
En quelques mots, les scénaristes et la plateforme tentent de renverser la situation. Ils justifient cette relation en prétextant que c’est le choix de Laura. Une manière peut crédible de transformer l’héroïne - et victime - en femme indépendante, maîtresse de son destin.
Pour Netflix, il n’était surtout pas question de se séparer d’un tel succès. Plutôt que d’annuler les suites du premier film, ils font le choix de mettre sous le tapis les violences vécues par le personnage féminin. Sur les réseaux sociaux, certains internautes continuent de pointer du doigt la morale douteuse de la franchise. Un troisième épisode est déjà attendu.
365 jours : Au lendemain est disponible sur Netflix.