La bataille finale de L'Attaque des Clones, deuxième épisode de la prélogie Star Wars, est sur le point de débuter. La galaxie de George Lucas s'apprête à entrer dans une guerre sans merci entre la République et le mouvement séparatiste mené par le Comte Dooku. La tension est à son comble. Mais pour l'heure, c'est à leur exécution publique, organisée dans la grande arène de Geonosis, que doivent faire face Obi-Wan, Anakin et Padmé.
Enchainés à de larges piliers, ils sont en effet condamnés à être dévorés, pulvérisés ou broyés (selon les cas) par trois monstrueuses créatures. Evidemment, les deux Jedi et la sénatrice de Naboo ne comptent pas se laisser éliminer aussi facilement, et leur mise à mort se transforme bien vite en affrontement épique.
Pourtant, au coeur de cette mythique séquence, une question demeure : étant donné que les prisonniers ne sont que trois, à qui pouvait bien être réservé le quatrième pilier de l'arène, juste à la gauche de Padmé ?
Même s'il est évidemment possible que ce dernier poteau se soit trouvé là sans aucune raison précise, l'ingénieur du son Ben Burtt, qui évoque la scène dans le commentaire audio du film, a une autre théorie. En effet, selon lui, le quatrième pilier aurait pu être réservé à R4, le petit droïde astromécano qui avait accompagné Obi-Wan durant son enquête jusqu'à Geonosis, et qui était resté seul depuis la capture du Jedi.
Lucasfilm Ltd.
"A un moment, on avait une scène où Obi-Wan s'en va et où les Géonosiens arrivent et font passer un sale quart d'heure à R4, le robot", raconte ainsi Ben Burtt. "Ils le sortent du vaisseau, le malmènent et lui causent beaucoup de stress en l'absence d'Obi-Wan. C'était drôle mais ça ne s'intégrait pas bien à l'histoire."
Cette scène coupée aurait pourtant permis aux fans de connaître le sort qui avait été réservé au petit droïde, mais aussi éventuellement d'intégrer ce dernier à la bataille finale, via le fameux dernier poteau :
"Le quatrième pilier dans l'arène qui n'est pas occupé aurait été un super endroit pour attacher R4 avec le reste de nos héros pour y être torturé ou dévoré par les monstres", poursuit Ben Burtt. "C'aurait été très cruel de tuer un robot. On peut tuer des humains mais pas un robot. Il y aurait eu un tollé et on aurait eu les censeurs sur le dos."
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Hormis les piliers centraux, la structure architecturale de l'arène de Petranaki a représenté un véritable défi technique pour les équipes du film. Ainsi, le directeur de l'animation Rob Coleman se souvient qu'au départ, les gradins étaient beaucoup plus symétriques et conventionnels que dans le résultat final :
"Les tribunes étaient très géométriques, c'est-à-dire qu'elles ressemblaient à nos stades", raconte-t-il. "Quand il a fallu construire, George a voulu une arène plus organique, comme si ces créatures l'avaient fabriquée avec leurs sécrétions, ou comme des termites construisent une termitière."
"Il n'y avait pas deux gradins parallèles", confirme le directeur des effets visuels John Knoll. "C'était une forme sculpturale très organique, donc la répartition des créatures dans tout le stade a été très difficile."
Le résultat ? Un cadre inoubliable pour une scène d'action mémorable.
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