De quoi ça parle ?
Au cours du siècle dernier, des milliers de jeunes adultes ont mystérieusement disparu. Soudainement et inexplicablement, 4400 personnes portées disparues réapparaissent telles qu'elles étaient au moment de leur disparition. Même celles disparues depuis plusieurs décennies n'ont pas pris une ride. Et surtout, aucune ne se souvient de ce qui leur est arrivé. Ils tentent alors de reprendre une vie normale dans un monde qui a changé et qui se méfie de ce qu'ils sont devenus…
Chaque jeudi à 21h sur SYFY à partir du 21 avril. Épisodes vus : 2/10.
ça vaut le coup d'œil ?
Il faut croire que la CW commence sérieusement à manquer d’inspiration pour ses nouvelles séries. Après les reboots de Charmed, Roswell et Walker Texas Ranger, c’est au tour de la série de science-fiction Les 4400 d’avoir droit à une nouvelle itération.
Diffusée entre 2004 et 2007 sur USA Network, la série de science-fiction, portée par Joel Gretsch et Jacqueline McKenzie, avait très vite reçu l’approbation des critiques, mais les audiences de plus en plus basses avaient convaincu la chaîne de l’annuler au bout de seulement 4 saisons.
Cette nouvelle version des 4400 suit les mêmes prémisses que l’original avec quelques petites modifications. Un groupe de 4400 personnes, qui ont disparu au cours des 100 dernières années, réapparaît soudainement dans un parc de la ville de Détroit.
Les revenants, qui n'ont pas pris une ride, viennent du monde entier et de différentes époques, mais n'ont aucun souvenir de ce qui leur est arrivé pendant toutes ces années. Avec l’aide d’un assistant social et d’une agent de probation, ils vont tenter de comprendre le mystère qui les entourent.
Pour cette relecture plus moderne des 4400, Anna Fricke et Ariana Jackson, les deux showrunneuses, ont fait le choix de placer directement leur œuvre dans le mouvement des Black Lives Matter. Au mystère et à la science-fiction s’ajoute une dimension sociale : toutes les personnes arrachées à leur époque pour être transportées en 2021 sont noirs, et ont dû faire face d’une manière ou d’une autre à de la discrimination.
CW
A travers le destin d’un médecin ayant servi pendant la Première Guerre Mondiale (joué par TL Thompson), d’une femme influente dans le Mouvement américain des droits civiques au Mississippi durant les années 50 (campée par Jaye Ladymore) et d’un pasteur tout droit venu des années 90 (incarné par Derrick A. King), 4400 s’efforce de nous apporter une mosaîque de personnages qui ont chacun, à leur manière, été confrontés une forme de racisme.
Si certains messages sont un peu lourds - on pense notamment aux flics blancs qui martyrisent les victimes - et si le jeu des acteurs - pour la plupart inconnus - laisse parfois à désirer, le mystère autour de l’affaire reste l’un des points forts de la série, chaque épisode nous offrant des flashbacks sur la vie passée d’un personnage.
Un mystère qui, comme pour la série d’origine, nous donne envie d’enchaîner les épisodes pour en savoir plus sur ces disparitions et sur l’origine de leurs pouvoirs.
Les scénaristes de cette nouvelle formule ont donc réussi l’exploit d’apporter un souffle nouveau en s’attardant sur des problématiques actuelles de manière plus ou moins subtile. En somme, 4400 est une série qui se veut ambitieuse mais qui ne parvient pas toujours à être à la hauteur des attentes.
