Si Julia Roberts a régulièrement tourné dans des films "sérieux", comme le solide Erin Brockovich, La Guerre selon Charlie Wilson ou, pour prendre un exemple remontant au début de sa carrière, le thriller Les nuits avec mon ennemi, le nom de l'actrice est surtout indissociable du registre de la comédie romantique qui a fait sa célébrité.
On songe bien sûr à Pretty Woman, un film emblématique des années 90 et immense succès en salle ; Coup de foudre à Notting Hill, autre immense succès aux côtés de Hugh Grant ; Valentine's Day, Le Mariage de mon meilleur ami... Pour n'en citer qu'une poignée. La rom-com donc ; un registre qu'elle s'apprête à retrouver avec Ticket to Paradise, en salle fin septembre prochain, où elle partage l'affiche avec George Clooney. Le film marquera son retour dans un registre qu'elle a pourtant quitté voilà 20 ans. Pour quelle raison d'ailleurs ?
Elle s'en explique dans un entretien accordé au New York Times, et relayé par Variety. Ce n'est pas qu'elle a sciemment écarté le genre qui a fait sa gloire, c'est avant tout parce qu'elle n'a pas jugé assez bons les scripts qu'on lui a proposés explique-t-elle.
"Les gens interprètent parfois à tort le temps qui s'est écoulé sans avoir fait de comédie romantique, comme si je ne voulais pas en faire une. Si j'avais lu quelque chose que je pensais être au niveau d'écriture de Notting Hill ou le niveau vraiment fun du Mariage de mon meilleur ami, je l'aurais fait".
Pour elle, les scripts n'étaient pas au niveau avant qu'elle ne reçoive celui du réalisateur Ol Parker, metteur en scène de Ticket to Paradise. Et encore, ce film a semble-t-il bien failli passer à la trappe lui aussi, parce que la comédienne estimait qu'il ne pouvait fonctionner qu'avec George Clooney, bien avant que ce dernier ne soit attaché au projet.
"Si j'avais estimé qu'il y avait quelque chose de bon, je l'aurais fait ! Mais j'ai aussi eu trois enfants ces 18 dernières années, donc ça a mis la barre d'exigences plus haute. Parce qu'il n'y a plus seulement la considération du "est-ce que le script est assez bon ?" C'est aussi une équation avec l'emploi du temps de mon mari, celui de l'école des enfants, les vacances scolaires... Je suis très fière d'être à la maison avec ma famille, et de me considérer comme une femme au foyer".
In fine, tant qu'à parler de Pretty Woman un peu plus haut, le film est certes culte, mais pas dénué de faux raccords. La preuve !