Après un début d'année marqué par le départ de Clément Rémiens, la rivalité entre Laetitia et Clotilde, l'intrigue vegan consacrée notamment à Jasmine et à Anaïs, ou encore la naissance du couple Théo-Célia, Ici tout commence va s'intéresser d'ici quelques jours à Hortense (Catherine Davydzenka), dont les téléspectateurs vont découvrir la face sombre à travers un énorme secret inattendu.
Rencontrée début avril à l'occasion du Festival Canneseries, Sarah Farahmand, la productrice du feuilleton quotidien de TF1, est revenue à notre micro sur la mise en place de "l'après-Maxime" et nous a teasé ce qui nous attend dans les semaines et mois à venir à l'antenne.
Du bal de promo qui va virer à la catastrophe en mai à une nouvelle intrigue sur la famille Teyssier, en passant par les premières discussions concernant les nouveaux élèves que nous découvrions dans Ici tout commence à la rentrée.
Allociné : Sur ce début d’année 2022, votre plus gros défi avec les auteurs était-il d’imaginer l’après-Maxime, suite au départ de Clément Rémiens ?
Sarah Farahmand : C’était plutôt un défi d’imaginer son départ et de faire un départ à la hauteur de l’importance du personnage. Et aussi, il fallait suffisamment préparer le terrain en amont pour faire monter d'autres personnages, afin que l’on n’ait pas le sentiment que le héros s’en va et que le public ne se dise pas "que va devenir la série ?". Donc l’après-Clément se gère plutôt bien finalement.
Pour la dernière intrigue de Maxime en janvier, vous avez eu un super guest en la personne de Michel Sarran. Envisagez-vous de faire venir d’autres chefs dans la série ?
On a vu que le retour du public était assez exceptionnel sur l’arrivée de Michel Sarran. On a eu de la chance qu’il joue bien (rires). Une de mes grandes réticences à faire venir de vrais chefs qui jouent leur propre rôle, c’était le jeu. Dans le cas de Michel Sarran, le fait qu’il soit habitué aux plateaux et aux caméras lui a enlevé une dose de stress je pense. Il sait s’y prendre.
Pour calquer le personnage, il parlait beaucoup de cuisine. Mais il a aussi très bien tenu les scènes où il devait évoquer d’autres choses comme lorsqu’il proposait à Maxime de quitter l’institut pour ouvrir son restaurant à San Francisco.
Donc on réfléchit en tout cas à en faire venir d’autres mais après il faut que ce soit vraiment occasionnel, que ça s’y prête. Mais oui, on a ça en tête. On a une petite liste.
La présence de vrais influenceurs cuisine pourrait-elle aussi être une possibilité ?
Pourquoi pas. Ce serait une bonne idée oui.
Que pouvez-vous nous dire sur les prochaines intrigues ?
Dans les prochains épisodes, on va découvrir la face sombre d'Hortense. On la connaît depuis le début hyper positive, optimiste, elle voit toujours le soleil partout. Elle essaye toujours de tout tourner au positif. Mais elle a aussi une face sombre. Elle a des moments de cafard, des moments où elle s'énerve contre les autres. Et on va découvrir qu'elle exprime ça dans un journal intime vidéo.
Ses vidéos vont fuiter et ses amis, ses proches, vont lui en vouloir en disant "Mais pourquoi tu dis ces horreurs sur nous ? D'où tu trahis nos secrets ?". Car certains personnages vont se sentir trahis et des secrets vont être dévoilés. Gaëtan, par exemple, fera partie des "victimes" de ces vidéos.
En réalité, tout ça cache un plus grand mal-être chez elle qu'on va découvrir. On avait envie de se repencher sur le personnage d'Hortense en se disant "Comment on peut la tordre un peu mais pas trop ?". Il faut que ça reste le personnage qu'on connaît, et en même temps que le public ait l'impression d'apprendre des choses sur elle.
Et après cette arche, on aura l’intrigue du bal de promo qui tourne à la catastrophe avec les questions autour du responsable de la catastrophe et des conséquences pour les plus grands blessés.
Les marais salants vont-ils rester un décor important de la série malgré le départ des sœurs Rivière et de Noémie ?
Oui, absolument. C’est un décor que le public aime beaucoup et qui permet de sortir de l’institut même si le huit clos n’a pas l’air d’avoir lassé qui que ce soit jusqu’à présent. De notre côté, on reste émerveillé chaque jour quand on arrive au château. Mais sortir de temps en temps ça fait du bien. On réfléchit tout le temps à ce qu’on peut réinventer sur les marais salants et on a quelques idées pour l’année prochaine.
Dans les épisodes à venir, il y aura aussi des petits événements qui vont arriver et qui vont permettre aux personnages de l’institut de faire des extras aux marais salants. On va voir ça avec Ambre et Enzo notamment.
On sait aussi qu'un focus sur la famille Teyssier est au programme des intrigues à venir...
Oui, on va rencontrer le père d’Axel (Thomas Da Costa). On en a pas mal entendu parler. Pour nous, l’intérêt d’Axel c’était aussi d’en découvrir plus sur Emmanuel. D’où vient-il ? Comment a-t-il dû se battre ? Est-il en lien, ou non, avec ses parents et sa famille ? On va donc enfin découvrir le frère de Teyssier.
Vous évoquiez l’année prochaine. La fin de l'année scolaire et les examens se profilent. Peut-on imaginer devoir dire adieu à certains personnages récurrents d'ici cet été ?
Ça, vous verrez (rires). On essaie de se renouveler. Et on a aussi une réalité de production. Nos comédiens commencent à être demandés ailleurs. On est très contents pour eux parce que c’est une fierté de se dire que c’est forcément un peu grâce à Ici tout commence qu’ils ont progressé et gagné en notoriété.
Nous, c’est ce dont on rêve pour nos acteurs. On sait qu’un acteur ce n’est pas fait pour faire un seul rôle donc on essaie toujours de s’arranger au niveau du planning pour qu’ils puissent faire d’autres tournages. Mais ça veut aussi dire que si un comédien n’est pas là pendant deux mois, ça peut être embêtant. C’est gagnant-gagnant de tous les côtés.
Aura-t-on droit à une nouvelle grande arche d’été cette année ?
Absolument. Là vous allez avoir le bal de promo, une arche qui s’intéressera à la famille Teyssier qui sera un peu secouée. Après on aura les examens de fin d’année puis une arche d’été qui comme l’an passé se déroulera en partie en dehors de l’institut pour certains élèves. Et ensuite le concours à la rentrée, et voilà.
C’est ce qui est chouette dans Ici tout commence : ce mélange de rendez-vous. On sait qu’entre la dernière semaine d’août et la fin septembre on a les examens, le concours, les nouveaux arrivants. Là, on est justement en train de travailler sur les personnages de la saison 3. C’est très excitant. C’est un des moments qu’on préfère parce qu’on a l’impression de rajeunir. On se sent revenir trois ans en arrière quand on a commencé la série.
Et puis on se demande ce qui peut manquer, ce qui est très actuel, quel genre de personnage il y a dans d’autres séries qu’on n’a pas encore et à quoi ça ressemblerait à la sauce ITC, quels sont les liens avec les personnages qu’on a déjà. Je pense qu’on a une promo excitante qui se prépare.
Certaines annonces de casting concernant ces personnages ont d'ailleurs fuité début avril...
A moitié. C’est-à-dire qu’on est en train de travailler ces personnages là en discussion avec TF1. On a peut-être six personnages qui devraient arriver. Ça ne se caste pas en 24 heures donc on met un peu la charrue avant les bœufs. On commence dès maintenant à lancer les castings en accord avec la directrice de casting pour appâter. Il faut en dire un peu sur les personnages pour qu’on ait envie de postuler et pour que les comédiens se reconnaissent.
On s’interroge toujours. Est-ce que cela doit être considéré comme des fuites ou est-ce que, quelque part, le buzz que cela va susciter fait quand même plaisir ? Pour vous donner un chiffre, la directrice de casting a publié ça le vendredi 1er avril. Certains comédiens l’ont repris sur leurs réseaux sociaux. En deux heures, elle avait reçu 500 mails. A 17 heures, elle en avait reçu 2000. Sa boite mail a crashé.
Pour elle, ce n’est pas très drôle mais pour nous ça prouve qu’il y a toujours un intérêt pour la série, que les gens ont envie d’y participer et ça, ça nous fait très plaisir. Si elle nous avait dit qu’elle avait reçu deux mails, je pense qu’on aurait été très vexés (rires). C’est la preuve qu’il y a toujours une excitation forte et j’espère qu’on fait naître des vocations chez des comédiens et qu’on les aidera à oser. Il y a de cela deux ans, Nicolas Anselmo a répondu à une petite annonce. Il n’avait jamais fait ça. Et la suite on la connaît.
De toute façon, les prénoms des personnages sont souvent des prénoms de travail dans les annonces de casting, ça n'a rien de définitif, si ?
Oui, ce sont des prénoms qui peuvent changer. Et puis ce ne sont que des prénoms. On ne parle pas de leur secret, on ne dit pas leur lien parce qu’il y en a plein qui ont des liens avec des personnages qu’on connaît. Ce sont des choses qui peuvent évoluer et là c’est plutôt des caractères qu’on a envie de trouver. Parfois quelqu’un passe le casting pour Salomé et va devenir Célia. C’était le cas de Rebecca Benhamour par exemple.
Un prime Ici tout commence n'est toujours pas à l'ordre du jour malgré le succès de la série ?
Non. On est très bien dans notre case horaire et avec notre public. Un prime n’est pas une fin en soi. Ce n’est pas le signe d’une réussite. Pour nous, la réussite c’est quand on est à Canneseries et qu’on voit des gens qui crient pour rentrer, qu’on sent l’attrait du public ou quand on reçoit 2000 mails parce que les gens veulent jouer dans la série. Ça nous fait beaucoup plus plaisir que de nous dire qu’il va falloir faire un prime. C’est tellement compliqué à faire que je n’en rêve pas la nuit.