Lancée ce jeudi 7 avril à 20h55 sur Arte, la deuxième saison d'En Thérapie, adaptation française de la série israélienne BeTipul créée par Hagai Levi, était très attendue après le succès de la première, qui avait battu des records d'audience sur la chaîne lors de sa diffusion en février 2021.
Quasiment un an plus tard, le duo formé par Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables, Hors normes) reprend les rênes de la série, entouré d'une nouvelle équipe de scénaristes et de réalisateurs ainsi que d'un casting presque intégralement renouvelé, à l'exception de l'incontournable Frédéric Pierrot dans le rôle du thérapeute Philippe Dayan.
Ensemble, ils abordent de nouveaux thèmes à travers chaque patient, et explore plus en profondeur les rouages du processus thérapeutique. Au micro d'Allociné, les deux compères reviennent sur la fabrication de ces nouveaux épisodes, et sur ce qui les a convaincus, après les attentats de 2015, de choisir la crise sanitaire en toile de fond.
"La vraie question qu'on se posait, c'était : est-ce qu'il y a vraiment besoin d'une saison 2 ? C'est au moment où le COVID et la crise sanitaire sont venus percuter nos vies que la raison s'est formée", explique Eric Toledano au micro d'Allociné.
"On s'est dit qu'il y avait matière à essayer d'aborder de front ce que ça avait comme conséquences sur pas mal de gens et donc dans le cabinet [du docteur Dayan]. On va voir ce cabinet comme une caisse de résonance de la société. On va voir chaque patient nous raconter et nous dire en creux, au-delà ou en-deçà de son histoire, comment le COVID perturbe sa vie."
Les créateurs ont donc effectué une ellipse de cinq ans après la saison 1, qui se déroulait au lendemain des attentats de Paris le 13 novembre 2015. La saison 2 débute quant à elle au sortir du premier confinement, en mai 2020. Une ellipse utilisée pour raconter ce qui a eu lieu dans la vie de Philippe Dayan durant cette période.
Pour Olivier Nakache, cette saison, au-delà des conséquences de la crise sanitaire, aborde avant tout le thème des fantômes. "On démarre d'ailleurs avec ce spectre du personnage de Chibane (Reda Kateb) qui est parti en Syrie et qui est mort là-bas, qui va mâtiner toute la saison, et charge notre personnage de Dayan avec cette culpabilité-là."
Une saison traversée par le remords du thérapeute, mais aussi par ses souvenirs. "Ce n'est pas forcément une saison plus sombre, mais il y a d'autres thématiques qui sont abordées, et on voit surtout comment réagit Dayan aux nouveaux maux de ses nouveaux patients."
Après le succès de la saison 1, les deux créateurs ont d'abord veillé à "ne pas se décevoir [eux]-mêmes" face à la pression et aux attentes, à tenter de proposer quelque chose de plus évolutif et de différent.
"On est pétri de doutes quant on fait ça", souligne Eric Toledano. "Ça a été un travail passionant mais intense, et plein de contraintes (...) Mais quoi qu'il se passe, même si cette saison a moins de succès, on en est fiers, et c'est peut-être le plus important."
Une crainte qui sera sans doute vite dissipée vu les premiers scores d'audience réalisés par la saison 2, mise en ligne en intégralité et gratuitement sur le site Arte.tv le 31 mars avant sa diffusion linéaire sur la chaîne ce jeudi 7 avril. En effet, les épisodes ont déjà cumulé plus de 7 millions de vues sur la plateforme en une semaine, réalisant la même performance que la saison 1 l'an dernier au même moment.
La saison 2 d'En Thérapie est à retrouver chaque jeudi à 20h55 sur Arte à raison de cinq épisodes par semaine, et en intégralité sur Arte.tv pendant six mois.
