AlloCiné : Prenez-vous toujours autant de plaisir à incarner Valentin après quatre ans passés dans Clem ?
Thomas Chomel : Oui, toujours autant, car Valentin est un garçon plein de ressources, qui est capable de faire toutes sortes de choses. Et d’année en année il évolue, il passe à une étape supérieure de sa vie.
Ça me fait plaisir de le voir évoluer, surtout que je grandis en même temps que lui. On a le même âge. Et dès le début il y avait une grosse partie de moi dans Valentin. C’est vraiment "mon" personnage. Je m’identifie pas mal à lui, et je pense que je l’identifie aussi à moi. On échange beaucoup de choses lui et moi.
Même s’il est devenu père la saison dernière et que, pour un jeune homme de votre âge, ça ne doit pas toujours être évident de s’identifier à une telle situation…
Oui, à part ça, c'est vrai (rires). C’est évidemment compliqué de s’identifier à ça, mais bizarrement c’est vite devenu assez naturel sur le tournage. Je me rappelle qu’au début, quand j’ai commencé à tourner avec le bébé en saison 11, je ne savais pas du tout quoi faire. Car en tant que Thomas, je ne suis pas père, et je n’avais jamais vraiment tenu de bébé dans mes bras. Et tant mieux, c'est ce qu'il fallait car au final ça paraissait réel, c’était la même chose pour Valentin. Tout ça était très nouveau pour lui, comme pour moi.
Mais cette saison c’est devenu plus simple et plus normal. J’avais bien pris l’habitude, et les bébés étaient un peu plus grands, je m’inquiétais beaucoup moins. Je sentais moins leur fragilité. Et j’ai un peu moins de scènes avec Jules aussi. Nos quelques scènes ensemble sont des séquences moins compliquées. Je n’ai plus à changer le bébé par exemple (rires).
Au début de la saison 12, on découvre que Valentin et Izia se sont remis ensemble en secret. Comment Clem et Mathieu vont-ils réagir en apprenant la vérité ?
Ils vont assez mal réagir, mais je trouve que ce n’est pas légitime, car Valentin et Izia étaient ensemble avant eux. Si deux personnes doivent s’énerver, ça devrait plutôt être Valentin et Izia. Mais heureusement, ils vont bien gérer la situation par rapport à leurs parents.
Sur le plan scolaire, Valentin débute ses études post-bac et se retrouve dans la ligne de mire d’Iris Khan, une prof aux intentions plus que troubles. Comment s’est passée la collaboration avec Héléna Noguerra ?
Ça s’est super bien passé. C’est une actrice extraordinaire, qui a beaucoup de talent. J’ai appris pas mal de choses en jouant avec elle. Elle était à fond dans son rôle dès le départ, donc je pense que ça m’a aidé.
Iris tente de séduire Valentin et de le forcer à coucher avec elle, mais Valentin la repousse. Comment la situation va-t-elle évoluer ? Iris va-t-elle essayer de se venger et de faire payer ce rejet à Valentin ?
Iris va essayer de manipuler Valentin. Et ça va évidemment le déstabiliser. Surtout qu’il a mal géré en envoyant une photo à sa prof. Tout ça va aller assez loin. Mais je pense qu’elle ne cherche pas seulement à lui faire payer ce qui s’est passé, ou plutôt ce qui ne s’est pas passé. Elle voit aussi le potentiel artistique de Valentin, et elle est jalouse d’une certaine façon. Elle va essayer de lui voler son art.
Dans les prochains épisodes, Valentin va donc faire en sorte d’obtenir peu de justice, car tout ça l’affecte beaucoup. Il souhaite se sortir de cette situation compliquée et retrouver sa vie normale d’ado de 18 ans. Déjà qu’il a un bébé, il n’aura pas une vie normale, donc si en plus il a des problèmes avec sa prof, c’est compliqué.
Ce nouveau décor de l’école de design vous permet de jouer avec de nouveaux partenaires cette saison. Notamment Alice Varela, que les fans de Demain nous appartient connaissent bien. Ça a tout de suite matché entre vous ?
Oui, ça s’est super bien passé avec Alice. D’ailleurs j’étais aux États-Unis il y a un mois, et je l'ai vue là-bas. Mais c’était super aussi avec tous les autres, et notamment avec Aïssa Benchelef, qui joue Mehdi. On a eu une belle entente, et ça faisait du bien.
Avant on était un peu tout seul avec Lily Nambininsoa, qui joue Izia. On était les seuls jeunes. Et le fait qu’Alice et Aïssa soient là, ça fait du bien. Ça apporte de la fraîcheur et ça nous donne de nouvelles choses à jouer. Même pour le public, je pense que c’est positif. Ça amène de nouveaux personnages auxquels les gens peuvent s’identifier, et notamment le jeune public.
La saison 12 de Clem est également marquée par le retour de Jérôme, qui est désormais incarné par François-David Cardonnel. Comment Valentin vit-il ce retour inattendu ?
Il est content de le retrouver, mais je pense que ça lui fait très bizarre. Surtout vis-à-vis de sa petite sœur. Mais ce qui l’importe c’est le bonheur d’Emma, et il remarque que c’est important pour elle que Jérôme soit là. Donc Valentin veut faire en sorte que ça marche.
En même temps, c’est compliqué car Jérôme cherche à s’imposer dans la famille d’une manière dont il ne devrait pas. Valentin est donc dans un entre-deux un peu étrange. Et ça va être compliqué à vivre pour Clem, mais Valentin sera là pour sa mère, comme toujours. Même s’il est déjà bien chamboulé par tout ce qui se passe avec Iris Khan.
Vous avez également noué ce genre de relation grand frère-petite sœur dans la vraie vie avec Elina Solomon, qui joue Emma ?
Bien sûr, ça a été évident dès notre première saison, c’est-à-dire la saison 9. Aujourd’hui elle a grandi, donc ce n’est plus pareil (rires). Mais au début, c’était comme ma petite sœur dans la vraie vie. C’était la petite Elina, elle était trop mignonne. Et on a noué un lien assez fort.
Etes-vous déjà partant pour une saison 13 de Clem si la chaîne venait à renouveler la série ?
Tout dépend de ce qu’on me propose à jouer. Si le scénario me plaît, bien sûr. Et je fais confiance à Fabrice Renault, notre producteur, et aux scénaristes. Je suis sûr qu’ils imagineront une belle intrigue qui me plaira. En tout cas, la saison 12 n’a pas été pensée comme la dernière, et dans l’univers de Clem on peut toujours imaginer de nouvelles histoires. J’espère que le jour où la série s’arrêtera, on pourra offrir une vraie belle fin au public.
C’est le hasard du calendrier, mais vous êtes en ce moment au générique d’une autre série, Parallèles, sur Disney+. C’était un rêve de gosse de jouer dans une série ou un film de science-fiction ?
Oui, carrément. Mais Disney aussi c’est un grand rêve. Depuis que j’ai tourné cette série, je vois Disney écrit 15 fois par jour partout, sur mon téléphone ou sur les affiches. Ça fait quelque chose. Et je suis un passionné de science-fiction depuis toujours, j’ai grandi avec tous ces films qui nous font rêver, donc je suis ravi d’avoir eu cette opportunité.
Et la série prouve qu’on peut faire de la belle SF en France, avec des moyens qui ne sont pas forcément les mêmes que les productions américaines…
C’est ça qui est super avec Parallèles, on n’a pas fait la série de la même manière que Stranger Things ou Dark. On l’a fait avec nos moyens, avec ce qu’on sait faire en France, et en même temps ça ne donne pas du tout un effet cheap à la série. On y croit, c’est hyper crédible.
C'est en grande partie grâce à Quoc Dang Tran, le créateur de Parallèles, qui a fait en sorte qu’on s’intéresse vraiment au personnages, au-delà des explosions, des voyages dans le temps. Il y a des effets spéciaux, bien sûr, et ils sont réussis, mais ce que j’adore c’est la manière dont on entre dans la tête des personnages. Surtout qu’ils sont intéressants et qu’ils sont tous des relations passionnantes qui les lient les uns aux autres.
Vous savez si une saison 2 est possible ?
J’adorerais. Mais je n’ai aucune information pour l’instant. Je pense que cela dépend surtout des audiences de la saison 1. Pour le moment, il n’y a pas de "non" ferme, c’est envisageable, et je suis sûr que les auteurs ont des idées au cas où. Et en même temps l’intrigue est plutôt bouclée à la fin des six épisodes. Mais j’aimerais beaucoup rempiler pour une saison 2.