3 millions d'entrées dans les salles françaises. 3 nominations aux prochains Oscars (Meilleur Film d'Animation, Meilleure Musique Originale et Meilleure Chanson). Une bande-originale en tête du Billboard 200, qui recense les meilleures ventes d'albums aux États-Unis, depuis 7 semaines. La vie est plutôt belle pour Encanto, dernier bébé issu des studios Disney.
Magique même, pour faire écho à l'histoire du film de Byron Howard, Jared Bush et Charise Castro Smith, dans lequel les membres de la famille Madrigal, qui vivent dans une maison enchantée en Amérique du Sud, obtiennent chacun un pouvoir. Sauf l'héroïne Mirabel. Ce qui, couplé à une prophétie floue, met en péril l'avenir des siens.
Si l'on en croit le livre "Art of Encanto", paru quelques semaines avant la sortie du long métrage dans nos salles, Mirabel n'est pas la seule dont les capacités ont mis du temps à se définir : artiste sur le développement visuel, Meg Park explique en effet que Pepa devait au départ être indestructible et avoir un côté plus téméraire.
Mais l'équipe du film a réalisé que la tante de Mirabel ferait alors doublon avec la grande sœur de l'héroïne, Luisa, dotée d'une force herculéenne. Et Pepa est ainsi devenue capable de contrôler la météo, quitte à ce que celle-ci se déchaîne selon son humeur. Comme au début de la séquence qui illustre la chanson "Ne parlons pas de Bruno".
Car c'est lorsqu'il parle à Pepa de sa vision sur l'avenir de la famille le jour de son mariage que la peur suscitée chez la jeune femme a tourné au déluge. Et fait de l'oncle de Mirabel le vilain petit canard des Madrigal, celui dont il ne faut pas parler. Une injonction que le public n'a pas du tout suivie, vu comme sa chanson, qui semble être davantage un phénomène que le "Libérée, délivrée" de La Reine des Neiges, cartonne.