Présenté à la Mostra de Venise pour la première fois en septembre dernier, Spencer poursuit son joli parcours. Le film voyage de festival en festival et continue de recevoir les éloges du monde entier. Ce beau succès repose notamment sur l’interprétation de Kristen Stewart, bluffante en Lady Diana.
Ce biopic peu ordinaire est enfin disponible en France sur la plateforme Amazon Prime Video. Pour poursuivre votre visionnage, découvrez cinq secrets de tournage sur la fabrication du film de Pablo Larraín.
Kristen Stewart a signé sans lire le scénario
Actrice depuis son enfance, la star hollywoodienne s’est illustrée dans de nombreux genres au cinéma. Elle connaît les grosses productions comme les plateaux de films plus confidentiels. Lorsque le projet de Spencer est arrivé, Kristen Stewart n’a même pas lu scénario qu’elle faisait déjà part de son intérêt au réalisateur.
De passage au Festival du film international de Toronto, elle explique : “Il m’a appelée. Je n’ai même pas lu le script et il m’a expliqué qu’il voulait faire ce poème au ton étrange sur Diana. Il m’a demandé si j’étais intéressée par ce sujet et sans même y réfléchir, de façon irresponsable, j’ai répondu : ‘Oui, absolument.’”
Des perruques à prix d’or
Les costumes et les coiffures du personnage central participent à la beauté de Spencer. En réalité, Kristen Stewart a dû porter deux perruques créées par Wakana Yoshihara, qui avait déjà travaillé sur le Cendrillon de Kenneth Branagh. Au total, ces perruques ont coûté 12 000 dollars et ont nécessité six semaines de travail.
L’artiste japonais, spécialisé dans le maquillage et les coiffures, précise dans une interview avec IndieWire que Kristen Stewart ne souhaitait pas porter de perruques avant le début du tournage. Wakana Yoshihara a finalement réussi à la convaincre.
Un coach spécialisé en Diana
De nationalité américaine, Kristen Stewart a beaucoup travaillé sur son accent britannique. Pour sa préparation, elle s’est entourée de William Conacher, qui n’est autre que le coach qui a aidé Emma Corrin et Naomi Watts à façonner leur accent pour leurs interprétations de Diana. La première pour la série The Crown et la seconde pour le film biopic réalisé par Oliver Hirschbiegel.
Dans les colonnes du Guardian, l’actrice fait savoir que, au-delà de l’accent, le plus important était son langage corporel : “Elle a une manière particulière de parler. (...) C’était un exercice complet sur le corps - d’une façon musculaire, peu intuitive et en même temps extrêmement instinctive.”
La réaction d’un des gardes du corps de Diana
Pour le moment, aucun membre de la famille royale n’a commenté la véracité du film de Pablo Larraín. Néanmoins, Ken Wharfe, membre de la garde rapprochée de Lady Diana entre 1988 et 1993, a partagé son avis sur Spencer. Il travaillait encore avec la princesse en 1991, date à laquelle se passent les événements du long métrage.
“Elle préférait passer du temps dans les cuisines avec le chef et les employés, en espérant que le temps passe plus vite pour qu’elle puisse rentrer à Londres”, rapporte-t-il au magazine People. Une habitude qui est notamment montrée dans le film. Dans la suite de son entretien, il précise également que l’interprétation de Kristen Stewart est celle qui se rapproche le plus de la véritable Diana.
Un tournage sur le fil
Doté d’un budget de 18 millions de dollars, Spencer reste un film indépendant qui n’a pas été facile à mettre en place pour son réalisateur. Lors de son entretien avec AlloCiné, Pablo Larraín explique à quel point le tournage, menacé par de nouveaux confinements, était une source d’angoisse :
“Ce film est un objet fragile et dangereux. Chaque jour sur le tournage était une victoire car à tout moment le projet pouvait tomber à l’eau. C’est un sentiment très agréable d’échapper au désastre. À chaque fois que vous entrez sur un plateau, c’est comme si c’était le premier jour de votre vie. Il n’y a rien de garanti.”