Mon Ange, la mini-série événement de ce début d'année 2022, s'achève ce soir sur TF1 avec la diffusion des deux derniers épisodes, qui vont enfin lever le voile sur le mystère de la disparition de Julie (Romane Jolly), la fille de Suzanne Brunet (Muriel Robin).
Et si Mon Ange se démarque des autres polars et thrillers qui sont légion à la télévision française, c'est bien évidemment par ses personnages, campés par Muriel Robin, Marilou Berry, Patrick Chesnais, ou encore Alexandra Vandernoot, mais aussi par son ambiance particulière, qui rapproche parfois l'intrigue d'un western moderne.
"Suzanne dérange. Elle arrive dans cette belle nature, et tout d’un coup il y a ce village avec des secrets, des secrets de famille. Et lorsqu’on arrive comme ça et qu’on n’est pas la bienvenue, c’est courageux", nous confiait Muriel Robin au cours d'un entretien.
"La production employait le mot "western", il fallait une ambiance spéciale. Et c’est vrai que si nous étions aux États-Unis, Suzanne rentrerait dans un saloon, toutes les têtes se retourneraient, il y aurait un coup d’harmonica, du Ennio Morricone, et elle sentirait qu’il faut qu’elle se barre car les choses vont mal se passer. On la pousserait par la porte, elle rentrerait par la fenêtre. Et tout ça avec une force, une détermination inébranlable".
Pour recréer cette ambiance particulière et ce village qui, sous le poids du silence et des secrets, finit par devenir inquiétant, la production de Mon Ange s'est rendue en Haute-Loire, dans la région du Chambon-sur-Lignon, où les quatre épisodes de la mini-série réalisée par Arnauld Mercadier ont été tournés entre le 14 avril et le 14 juin 2021.
Un cadre qui colle à celui de la série, qui se déroule également en Auvergne Rhône-Alpes, et qui a rappelé des souvenirs à Muriel Robin qui connaît bien la région, comme elle l'a expliqué dans une interview accordée en mai dernier à France Bleu.
"Mes parents m’avaient envoyée en colonie là-bas quand j’avais 12 ans. Ce n’était pas tellement notre milieu d’ailleurs, car Le Chambon-sur Lignon a toujours été un peu chic. J'étais dans une pension qui s'appelait Les Pins, qui était tenue par un couple qui se faisait appeler tante Françoise et oncle Raymond. Je suis allée voir tante Françoise, qui a 101 ans, dans un Ehpad du Chambon la semaine dernière. J'ai rencontré sa fille et nous sommes allées voir cette dame dont j'avais un souvenir formidable, j'étais très heureuse de revoir cette personne".
Le tournage de Mon Ange a donc permis à la comédienne de se remémorer des souvenirs et de retrouver de vieilles connaissances. Mais aussi des paysages qu'elle n'a jamais pu oublier et qui ont, selon elle, nourri son amour de la campagne.
"Pendant le tournage, j’ai bien reconnu la région que je trouvais déjà à l’époque très très belle", poursuivait-elle, toujours au micro de nos confrères de France Bleu. "Je crois que mon amour de la campagne est parti de là. Ce sont des paysages qu'on ne voit pas partout. On a l'impression d'être dans la Bretagne montagneuse, il y a du dénivelé, un côté rocheux... Il y a une nature dominante qui est très intéressante".