LE ROI LION
Alors qu'un soleil rouge se lève doucement sur la savane africaine, les animaux qui peuplent la Terre des Lions se réveillent un à un, à l'appel d'une voix puissante et percutante. Dès son premier plan, et dès la première note de sa bande originale, le 43ème long métrage d'animation des studios Disney (qui est longtemps resté le plus grand succès de la compagnie) donne le ton, et capte immédiatement l'attention du spectateur.
A l'instar des éléphants, rhinocéros, giraffes ou guépards, qui se sentent irrémédiablement poussés en direction du Rocher aux Lions pour assister à la naissance du jeune Simba, le public comprend presque instantanément qu'il s'apprête à vivre un véritable événement. Après 4 minutes époustouflantes, lorsque s'abat triomphalement le titre du film, le décor est désormais posé. Et le spectacle peut commencer.
LA BELLE ET LA BÊTE
Comment ne pas se laisser embarquer dès la toute première seconde de La Belle et la Bête ? Véritable tableau animé, où se dessine progressivement, au beau milieu d'une mystérieuse forêt, la silhouette d'un immense château, ce plan introductif a de quoi laisser n'importe quel spectateur bouche bée.
Simple et sophistiqué à la fois, il annonce tout de suite la couleur : ce qui suit sera grandiose, magistral, inoubliable. Alors que le destin tragique du personnage principal nous est magnifiquement conté à travers un superbe jeu de vitraux, la partition d'Alan Menken, qui portera le film de bout en bout, s'installe tout doucement. Et après quelques minutes seulement, tels les habitants du château de la Bête, voilà que les spectateurs se retrouvent frappés par un enchantement.
BERNARD ET BIANCA AU PAYS DES KANGOUROUS
18 minutes ! Voilà le temps qu'il nous faudra attendre avant d'apercevoir enfin les deux souris protagonistes de Bernard et Bianca au pays des kangourous. Sachant que le film dure 1h17 au total, on peut ici parler d'une introduction audacieusement longue... et absolument époustouflante.
Que l'on évoque l'impressionnant travelling à travers la brousse australienne (l'un des premiers plans de Disney en images de synthèse), la magistrale chevauchée aérienne de Cody et de Marahute (qui compte parmi les plus belles scènes de l'histoire du studio), la terrifiante apparition de McLeesh ou le vertigineux appel au secours lancé à travers le globe par SOS Société, le spectacle est tout simplement sensationnel.
De quoi nous faire (presque) oublier nos amis Bernard et Bianca !
LE BOSSU DE NOTRE-DAME
Tandis que se dessine le château des studios Disney, les cloches de la plus célèbre cathédrale du monde se mettent à carillonner, bientôt remplacée par la majestueuse partition d'un Alan Menken en état de grâce. Alors que les deux beffrois de Notre-Dame transpercent les nuages, la caméra plonge dans les petites ruelles d'un Paris médiéval. Et commence alors l'histoire de Quasimodo.
Bercée par la voix tantôt suave, tantôt impérieuse du narrateur Clopin, l'introduction du 34ème classique d'animation des studios Disney calme instantanément les spectateurs distraits qui auraient éventuellement envisagé de penser à autre chose. A l'image de tout ce qui va suivre, les premières minutes du Bossu de Notre-Dame retentissent avec la puissance d'un bourdon d'église, et font vibrer le public de leur glorieux écho de cuivre.
TARZAN
Sans la moindre ligne de dialogue, sans voix off, sans béquille, en faisant uniquement parler l'image et la musique, Tarzan nous administre un joli petit crochet du droit dès son introduction. Qu'y a-t-il en effet de plus puissant ou de plus efficace que l'animation pure - dépourvue de mots, et seulement rythmée par le son - lorsqu'il s'agit de raconter une histoire ?
Un naufrage en pleine nuit, une jungle sauvage, deux familles déchirées, la naissance d'un héros... Le tout emmené par la voix de Phil Collins et par l'excellente partition de Mark Mancina. Difficile de débuter un Disney de manière plus percutante. Et impossible de rester insensible lorsque commence à résonner cet irrésistible appel à l'aventure.