ATLANTIDE, L'EMPIRE PERDU (2001)
Sorti il y a 20 ans (déjà), au beau milieu d'une programmation particulièrement riche qui comptait notamment les premiers volets du Seigneur des Anneaux et de Harry Potter, Atlantide, l'empire perdu n'a malheureusement pas fait beaucoup de vagues (hormis celle qui engloutissait la cité antique au début du long métrage). Ce 38ème classique Disney, handicapé par une concurrence impitoyable, est donc à peine rentré dans ses frais en matière de recettes.
Réalisé par l'excellent duo Kirk Wise / Gary Trousdale (notamment connus pour La Belle et la Bête et Le Bossu de Notre-Dame), Atlantide n'est pourtant pas dénué de qualités, loin de là. Doté de séquences épiques (l'ouverture du film et la rencontre avec le Léviathan, pour ne citer qu'elles) et d'un univers visuellement très convaincant, le film est surtout porté par une bande originale à vous donner des frissons, signée par le génial James Newton Howard.
LA PLANÈTE AU TRÉSOR (2002)
En grosse perte de vitesse au début des années 2000 - alors que la concurrence a déjà passé la seconde en proposant des films d'animation en images de synthèse - Disney cherche à renouveler son image tout en conservant son identité. Au fil des pérégrinations du studio, qui oscille constamment entre héritage et originalité, de nouveaux longs métrages se succèdent en salles. Et même si l'âge d'or des années 90 est déjà bien loin, et le public beaucoup plus timide qu'avant, quelques pépites parviennent malgré tout à éclore.
Malgré un score catastrophique au box-office, La Planète au Trésor, adaptation animée et steampunk du célèbre roman de Robert Louis Stevenson, compte ainsi parmi les très bons Disney de cette période compliquée. Mis en scène par John Musker et Ron Clements (connus pour Aladdin ou La Petite Sirène), soigneusement emballé dans une animation première classe et rythmé par une bande originale épique de James Newton Howard (encore lui !), le film bénéficie surtout d'une émotion puissante dont seuls les studios Disney ont le secret, notamment grâce à la relation touchante entre le jeune Jim Hawkins et le pirate cyborg Long John Silver.
FANTASIA 2000
Même s'il est tout à fait logique de vanter les qualités de Fantasia, premier du nom (monument de l'animation confectionné par Walt Disney dans les années 40), il conviendrait de ne pas oublier son héritier, sorti 60 ans après, et tout aussi impressionnant.
Partageant un seul segment avec son aîné (le célèbre Apprenti Sorcier de Paul Dukas, porté par Mickey), Fantasia 2000 donne lui aussi l'impression troublante de voir s'animer sous nos yeux les partitions d'un orchestre symphonique. Parmi les nombreuses séquences incontournables de ce film aussi magique que puissant, on retiendra notamment la papillonnante Cinquième Symphonie de Beethoven, la vertigineuse Rhapsody in Blue de Gershwin et surtout l'époustouflant Oiseau de Feu de Stravinsky, magistrale apothéose du film.
FRÈRE DES OURS (2003)
Rares sont les longs métrages Disney qui sont allés aussi loin dans l'émotion et dans le tragique ! Lui aussi sorti au beau milieu des années 2000, Frère des ours, 44ème classique d'animation du studio enchanté, vous propose une épopée préhistorique parmi de magnifiques étendues américaines, portée par une histoire poignante, touchante et même bouleversante lorsque survient le twist final du film.
Sans vous en dévoiler davantage afin de préserver l'effet de surprise, précisons malgré tout que ce film de Bob Walker et de Aaron Blaise - dont on oublie parfois qu'il compte parmi les productions Disney tant il est passé inaperçu à sa sortie - bénéficie d'une bande originale de grande qualité, composée à quatre mains par le duo Mark Mancina / Phil Collins, qui officiait déjà sur l'excellent Tarzan.
N'hésitez donc pas à partir à l'aventure aux côtés de Kenai, ce jeune chasseur transformé en ours après avoir tué un grizzli.
LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE (2009)
Alors que la saison des fêtes de fin d'année approche à grands pas, la période est idéale pour (re)découvrir ce véritable bijou. Adaptation d'un conte de Dickens que l'on connaît par coeur, Le Drôle de Noël de Scrooge parvient pourtant à nous surprendre, notamment grâce à la magie savamment distillée de Robert Zemeckis et au talent d'un Jim Carrey au sommet de sa forme.
Technologiquement très abouti, et intégralement réalisé en performance capture, ce grand huit animé - rythmé par une enchanteresse partition d'Alan Silvestri - vous propose de passer une nuit de Noël pas comme les autres en compagnie d'Ebenezer Scrooge, vieillard aigri et rongé par l'avarice, dont la vie s'apprête à changer radicalement.
En dépit de ses nombreuses qualités, Le Drôle de Noël de Scrooge n'a pourtant pas passionné les foules à sa sortie en salles en 2009. Si vous êtes passé à côté à l'époque, n'hésitez pas à lui redonner sa chance sur Disney+. On parie que vous ne serez pas déçu.