Dos (Netflix)
Vous n’avez certainement pas oublié le mille-pattes humain de The Human Centipede ? Ou les pièges atroces de la saga Saw ? À première vue, le thriller espagnol Dos semble tout droit sorti de cette folie. Enfermés dans une chambre, un homme et une femme qui ne se connaissent pas se réveillent collés l’un à l’autre. Pire encore, leurs abdomens ont été cousus pour qu’ils ne fassent plus qu’un.
Très court, ce film-concept fonctionne grâce à son idée audacieuse et le jeu de ses deux interprètes. Que les âmes sensibles se rassurent, le huis clos n’est pas aussi insoutenable que son synopsis le laisse penser. La réalisatrice Mar Targarona - à l’on doit Le photographe de Mauthausen, également disponible sur Netflix - s’évertue à faire travailler l’imagination des téléspectateurs plutôt que de sombrer dans le torture porn gratuit. T.D.
Orelsan – Montre jamais ça à personne (Prime Video)
Lettre d’amour d’un petit frère à un grand frère, Montre jamais ça à personne raconte le parcours sans filtre et sans concession d’Aurélien Cotentin pour devenir le rappeur Orelsan. Cette série documentaire en six épisodes de Clément Cotentin peut se targuer d’être authentique et inspirante mais aussi très bien écrite et montée, ce qui est assez rare pour une œuvre de ce genre sur un artiste musical français !
Loin d’une vision formatée et superficielle, Montre jamais ça à personne jongle entre témoignages, coulisses, moments intimes, rires, doutes, succès et échecs et dresse un portrait bienveillant, drôle, réaliste et mélancolique d’Orelsan à travers les yeux de ce frère qui l’admire tant et qui le filme depuis des années. Plus que le parcours d’un artiste, c’est aussi la voix de toute une génération qui résonne dans cette série documentaire qui rappellera de bons souvenirs aux plus nostalgiques et qui permet de mieux comprendre l’évolution de l’industrie musicale. M.C.
La Casa de Papel (Netflix)
Ça y est, on en a fini avec La Casa de Papel. Enfin ! Enfin parce que les dernières saisons ont été laborieuses, du moins pour l’autrice de ces lignes. Néanmoins, difficile de renier totalement l’excitation du début. Vous vous rappelez ? Quand on découvrait ce type un peu coincé avec une tête de premier de la classe. Et qui en plus se faisait appeler Le Professeur…
Et le rire communicatif de Denver ? Et le matriarcat revendiqué par Nairobi ? Et le côté anarchiste assumé de Tokyo ? Même si elle nous a souvent cassé les pieds… Pour tous les bons moments du premier casse, celui de la Fabrique Nationale de la Monnaie et du Timbre, ça vaut peut-être le coup de revoir les deux premières saisons. Et de redécouvrir avec émerveillement les plans complètement fous mais tellement brillants du Professeur. E.S.
La Roue du Temps (Prime Video)
Adaptation d’une saga littéraire à succès, La Roue du Temps est LA série fantasy du moment. On y suit cinq villageois dont la vie bascule quand une femme puissante et mystérieuse leur révèle que l'un d'eux est l'enfant d'une ancienne prophétie qui pourra plonger le monde dans les Ténèbres à jamais. Accepteront-ils de suivre cette inconnue afin de préserver le Monde, avant que le Ténébreux ne s'échappe de sa prison et que l’Ultime Bataille ne commence ?
La Roue du Temps, c’est un nouvel univers riche qui pourrait plaire aux fans du Seigneur des Anneaux (plus que Game of Thrones auxquels certains la comparent) : un monde où le pouvoir est détenu par des femmes, les Aes Sedai, et où un ancien ennemi (le Ténébreux, sorte de pendant de Sauron) menace de venir ravager la Terre. Seule la réincarnation d’un Dragon dans un jeune homme ou une jeune femme de 20 ans pourra faire basculer les choses.
Qu’on vous le dise : les premiers épisodes sont franchement moyens. La faute à un casting peu inspiré - Rosamund Pike en tête - et un univers qui met du temps à se mettre en place. Mais une fois lancée, la série nous plonge dans un monde de magie fascinant, et on se prend rapidement de passion pour les héros et leur quête. Enfin, visuellement, La Roue du Temps n’a rien à envier à d’autres productions fantasy vues au cinéma … C.T.
Star Wars: The Bad Batch (Disney+)
Parallèlement à The Mandalorian et Le Livre de Boba Fett, l'univers Star Wars s'étend également par le biais des séries d'animation. Après The Clone Wars et Rebels, The Bad Batch nous propose d'explorer l'entre-deux trilogie (entre les Episodes III et IV) en suivant les aventures d'une escouade de clones génétiquement modifiés : la Clone Force 99.
Spin-off de The Clone Wars, The Bad Batch n'en est pourtant pas tout à fait la suite : ainsi, il est tout à fait possible de suivre cette nouvelle série animée sans avoir vu la précédente ! Rattachée au canon officiel de la saga, elle explore des pans encore totalement inédits de l'intrigue, révélant par exemple pourquoi l'armée impériale a décidé de remplacer ses clones d'élite par de simples soldats.
Un complément aux films, pas forcément indispensable dans le fond, mais suffisament divertissant et palpitant pour nous donner l'envie d'attendre la seconde saison, officiellement commandée par la plateforme Disney+ ! C.C.