Gladiator
Le général romain Maximus est le plus fidèle soutien de l'empereur Marc Aurèle, qu'il a conduit de victoire en victoire avec une bravoure et un dévouement exemplaires. Jaloux du prestige de Maximus, et plus encore de l'amour que lui voue l'empereur, le fils de Marc Aurèle, Commode, s'arroge brutalement le pouvoir, puis ordonne l'exécution du général. Maximus échappe à ses assassins, devient gladiateur et prépare sa vengeance.
Avec Gladiator, on est au-delà du classique. C'est un grand film, qui a reçu la reconnaissance du public (739,79 millions de dollars rapportés dans le monde*) et de la critique (5 Oscars) et qui est peut-être le dernier grand péplum du cinéma hollywoodien. Ridley Scott est aux commandes, avec Russell Crowe dans le rôle "impérial" de Maximus.
Le film n'est évidemment pas sans rappeler certains aspects d'illustres péplums (Spartacus, notamment) mais parvient à redonner une seconde vie au genre, en proposant des scènes d'action épiques et sanglantes. Elles participent à réactualiser un sujet de départ assez classique (déchéance et vengeance), en le pimentant d'une dimension sociale parfaitement amenée. A voir et à revoir.
*Chiffres réévalués selon l'inflation
L.A. Confidential
Los Angeles, années 50. Alors que la ville est sujette à une vague de règlements de comptes après la chute du caïd Mickey Cohen, la police criminelle se mobilise toute entière sur l'affaire de L'Oiseau de nuit, un massacre au cours duquel est tombé un ancien flic. Trois inspecteurs au style radicalement différent vont être amenés à coopérer pour démêler les fils d'une histoire plus compliquée qu'il n'y paraît...
Ces trois inspecteurs sont joués par Russell Crowe bien sûr, mais aussi Guy Pearce et Kevin Spacey. Leur particularité ? Ils ont tous des soucis. Le premier est traumatisé par un passé difficile, le deuxième est un "fils de" écrasé par la carrière exemplaire de son père et prêt à tout pour progresser dans la hiérarchie, et le dernier est un policier médiatique un peu mégalo qui est aussi consultant sur une série télé.
L.A. Confidential est l'un des meilleurs polars de ces dernières années, à la fois un hommage au film noir et distillant une ambiance faite de corruption soupçonnée, d'enquête aux larges ramifications et de tragédies personnelles. Une réussite à tous les plans, et le meilleur film de son réalisateur Curtis Hanson, qui signera quelques années plus tard 8 Mile avec Eminem.
Un homme d'exception
En 1947, étudiant les mathématiques à l'université de Princeton, John Forbes Nash Jr., un brillant élève, élabore sa théorie économique des jeux. Pour lui, les fluctuations des marchés financiers peuvent être calculées très précisément. Ses travaux ne passent pas inaperçus et un représentant du Département de la Défense, William Parcher, se présente à lui pour lui proposer d'aider secrètement les États-Unis.
Un homme d'exception commence comme un banal "film d'université" et vire petit à petit vers le thriller sur fond de complot et de paranoïa. Nash se lance à corps perdu dans sa mission gouvernementale, au point de négliger sa vie personnelle et révéler ce qui était enfoui très profondément en lui et n'attendait qu'un moment de faiblesse pour ressurgir.
Sortant de Gladiator, Russell Crowe surprend dans ce rôle de composition d'un homme certes d'exception, mais avec un souci que le film met en lumière de très belle façon. La caméra de Ron Howard ne cherche pas à surprendre, mais au contraire à capter le talent de Crowe, qui crève l'écran.