De quoi ça parle ?
Maxime est un célibataire endurci qui profite pleinement de sa liberté et assume vouloir vivre égoïstement, sans attaches ni enfants ni contraintes. Il voit d'un mauvais œil ce frère plutôt envahissant qui vient habiter chez lui avec son furet. Maxime accepte toutefois d'aider un couple d'amis stérile qui cherche à avoir un enfant par insémination artificielle, en allant faire un don de sperme anonyme pour légalement accélérer la procédure.
Mais peu de temps après, au cours d'une soirée arrosée mal maîtrisée, le furet mord accidentellement les parties intimes de Maxime, provoquant une vasectomie qui le rend définitivement stérile. Réalisant tout à coup qu'il ne pourra jamais avoir d'enfant, Maxime essaye de récupérer son don, et apprenant qu'il a déjà été utilisé, veut à tout prix savoir qui sera la mère de son futur et unique enfant...
Le Furet, créé par Stéphane Ribeiro et Christelle Parlanti
Le 15 novembre à 21h sur TF1
C'est avec qui ?
L'humoriste et comédien Mathieu Madénian change radicalement de registre après sa participation au thriller Gloria sur TF1 en incarnant le héros du Furet, un vieux garçon immature et débonnaire en pleine crise de la quarantaine. Face à lui, Claire Keim (Infidèle, Harcelés), habituée au registre dramatique, incarne une pétillante journaliste TV, face à l'humoriste Booder (Beur sur la ville), Nadia Roz (La Faute à Rousseau) ou encore Alexandre Varga (Cassandre).
Ça vaut le coup d'oeil ?
Adaptation de la comédie allemande à succès Vaterfreuden ("les joies de la paternité") réalisée par Matthias Schweighöfer en 2014, Le Furet est initié par la société de production de Kader Aoun, producteur de stand-up incontournable de la scène française qui a notamment créé le dernier one-man-show de Mathieu Madénian, star de cette nouvelle comédie de la case unitaire de TF1 faisant suite aux poignants téléfilms Il est Elle et La Dernière partie diffusés début novembre.
Contrairement au titre original allemand, cette adaptation locale met à l'honneur dans son titre le petit animal velu servant de déclencheur aux péripéties du héros, Maxime, après que celui-ci se soit fait mordre les testicules par un furet suite à une partie de jambes en l'air. Forcément, après un pitch pareil, on a quelques appréhensions quant à la suite des événements.
Heureusement, l'humour potache à la American Pie est bien vite évacué pour se concentrer sur la quête de paternité rocambolesque du héros. Après avoir appris sa stérilité, Maxime va découvrir qu'une femme est tombée enceinte de lui suite à un don de sperme qu'il avait initialement effectué pour un couple d'amis souhaitant devenir parents.
En se mettant en quête de la génitrice de son futur (et seul) enfant, Maxime va s'interroger sur ce que signifie devenir adulte et responsable, et au passage, laisser une chance à l'amour d'entrer dans sa vie. Le film bascule alors dans le registre de la pure comédie romantique, lorsque le héros se met en tête de séduire Lisa, une célèbre présentatrice TV qui s'apprête à se marier, à grands coups de rencontres fortuites et de quiproquos burlesques.
A l'instar de la charmante comédie québécoise Starbuck, dans laquelle un homme immature ayant effectué beaucoup de dons de sperme dans sa jeunesse se retrouve rattrapé par sa nombreuse progéniture devenue majeure, Le Furet prend le parti de faire d'une comédie à priori graveleuse une réflexion tendre sur la paternité et le passage à l'âge adulte.
Cependant, le film manque cruellement de rythme et s'avère bien trop prévisible dès son introduction. Réalisé par Thomas Sorriaux, un metteur en scène rodé aux comédies françaises (La Dream Team, Les 11 Commandements), le film n'est ni assez "cheesy" pour les amateur.ice.s de comédies romantiques, ni assez désopilant pour convaincre sur la durée. Les fans de l'abattage comique de Mathieu Madénian y trouveront malgré tout leur compte, et Claire Keim se révèle savoureuse dans le registre de la comédie à travers une série de gags plutôt efficaces.