De quoi ça parle ?
Coincée tant sur le plan personnel que professionnel, Jenn se tourne vers un mystérieux hypnothérapeute, mais elle se retrouve prise dans un jeu de manipulation mortel.
Hypnotique, un film écrit et réalisé par Matt Angel et Suzanne Coote avec Kate Siegel, Jason O’Mara et Dulé Hill… Sur Netflix
Un thriller très nineties
Souffrant d’anxiété et sombrant peu à peu dans une dépression après une séparation douloureuse, Jenn – jouée par Kate Siegel, épouse et actrice fétiche de Mike Flanagan (The Haunting of Hill House et Sermons de minuit) – suit les conseils de sa meilleure amie et consulte son psychologue, un certain Dr. Meade, réputé pour faire des miracles.
D’entrée de jeu, le Dr. Meade lui propose une séance d’hypnothérapie pour lui permettre de surmonter ses angoisses. Mais aussitôt, ces séances sont accompagnées de sérieuses pertes de mémoires, sur des après-midis entiers.
Jenn se rend compte que le mystérieux thérapeute a pris le contrôle de son esprit grâce à ses techniques d’hypnose. Heureusement, elle peut compter sur l’aide d’un policier – l’inspecteur Rollins joué par Dulé Hill – qui a déjà le Dr. Meade dans sa ligne de mire après avoir enquêté sur le décès suspect d’une de ses patientes.
Hypnotique est un thriller qui respecte un peu trop les règles du genre et repose essentiellement sur la tension créée par son intrigue pour déstabiliser voire faire peur au spectateur. Le risque est de passer à côté si on refuse de croire aux grosses ficelles mises en place autour de la manipulation mentale grâce à l’hypnose.
Outre le manichéisme du scénario, on peut compter sur Kate Siegel pour jouer le rôle de l’héroïne qui s’en prend plein la figure mais qui fait face coûte que coûte quitte à aller se jeter dans la gueule du loup… volontairement. C’est une figure éculée des thrillers des années 1990, mais elle joue le jeu.
Côté bémol, on peut regretter d’avoir affaire à un Jason O’Mara qui joue les méchants qu’on voit venir à trois kilomètres à la ronde et qui dévoile un peu trop vite son jeu à coup de regards penchés et de volonté trop manifeste de se faire passer pour le médecin idéal. On l’a vu plus inspirer pour jouer des personnages complexes avec un petit côté torturé.
Il en reste un film efficace, bouclé en un peu moins d’une heure et demie, qui a surtout l’avantage de réveiller la nostalgie pour les films improbables qui composaient la programmation des soirées Hollywood Night sur TF1 à la fin du XXème siècle.