5 - Tolérance zéro (2,28/5)
Dwayne Johnson incarne Chris Vaughn, ancien des Forces spéciales, qui retourne dans sa ville natale pour découvrir qu'elle est aux mains d'un homme d'affaires véreux interprété par Neal McDonough. Sur ce scénario vieux comme le monde inspiré d'une histoire vraie, le réalisateur Kevin Bray ne parvient pas à insuffler le moindre souffle d'originalité.
Tolérance zéro s'agit de son premier film de réalisateur (auparavant, il tournait des clips pour l'industrie musicale) et son manque d'expérience se ressent avec une caméra tremblante et mal assurée lors des moments d'action et ininspirée lorsqu'il s'agit de filmer autre chose. The Rock, encore assez inexpérimenté, ne parvient pas à tirer son épingle de ce jeu truqué.
L'info en plus : l'histoire vraie est celle du shérif Buford Pusser qui a nettoyé quasiment seul sa ville infestée de truands. L'affaire avait déjà été adaptée en 1973 sous le titre Justice Sauvage, avec Joe Don Baker dans le rôle principal.
4 - Fée malgré lui (2,11/5)
Dwayne Johnson est la fée des dents (nom de la Petite souris dans les pays anglo-saxons). Joueur de hockey ayant brisé le rêve d'un enfant, Derek est condamné à une semaine de travail d'intérêt général au royaume des fées. Il est chargé de collecter les dents de lait placées sous les oreillers...
Dans ce film évidemment à destination principale des (grands) enfants, il fait mal aux fans de The Rock,qui le découvrent affublé d'ailes dorsales, rapetissé et traqué par un chat. Le choc entre l'imposante carrure du comédien et le fait qu'il doive être la plus gentille des fées aurait pu fonctionner, mais c'est un échec.
La naïveté de l'ensemble et le manque de second degré de l'entreprise rendent Fée malgré lui assez ennuyeux, même pour les enfants, qu'il regarde avec un peu de condescendance. Il rapportera tout de même 112 millions de dollars au box-office.
L'info en plus : le film a eu une suite, Fée malgré lui 2, dans laquelle le héros est joué par Larry The Cable Guy.
3 - Le Roi Scorpion (1,97/5)
5 000 ans avant Jésus-Christ, la légendaire cité de Gomorrhe est sous la coupe de l'avide Memnon, un tyran maléfique déterminé à éliminer les peuplades nomades du désert. Celles-ci engagent alors l'assassin Maythayus et ses frères pour tuer le grand conseiller de Memnon, un sorcier. Mais lorsque Maythayus découvre que le sorcier est une magnifique jeune femme, il ne peut se résoudre à la tuer.
Ce spin-off préquel de la suite d'un remake (le Roi Scorpion était d'abord apparu dans Le Retour de la Momie) n'est pas à la hauteur des attentes. Il pâtit en partie du manque de créativité des scénaristes concernant les personnages, tous bien ancrés dans des archétypes vus et revus.
Quelques séquences d'action se démarquent, mais sont accompagnées de musiques proches du hors contexte, et la volonté de bien faire de The Rock ne suffit pas à compenser son inexpérience et le ratage global du film.
L'info en plus : ce spin-of aura lui-même quatre suites, aucune avec Johnson : Le Roi Scorpion 2 : guerrier de la légende (2008), Le Roi Scorpion 3 : l'oeil des dieux (2012), Le Roi Scorpion 4 : la quête du pouvoir (2015) et The Scorpion King : Book of Souls. Mathayus change de visage au gré des opus, passant de Michael Copon à Victor Webster en passant par Zach McGowan.
2 - Empire State (1,93/5)
Sorti en France en 2014 et directement en vidéo, Empire State porte à l'écran l'histoire vraie du braquage d'un fourgon blindé à New York en 1982, le plus gros à l'époque avec 11 millions de dollars dérobés. Le film met l'accent sur deux amis dans le besoin financier qui se retrouve impliqué dans un coût qui les dépasse.
The Rock incarne l'agent du FBI qui va tenter de coincer tout le monde, dans un film où malgré sa présence en 3e position au générique, il n'apparaît que dans 6 ou 7 scènes, dont la moitié assez brèves. On commence à se dire que quelque chose ne va pas.
Il y a une bonne idée de départ, c'est celle de confier le sujet au réalisateur Dito Montiel, spécialisé dans la représentation des laissés-pour-compte de New York cherchant à s'en sortir par tous les moyens. Cependant, peut-être mal à l'aise avec le scénario (le premier qu'il ne signe pas lui-même), Montiel ne parvient pas à faire décoller le film.
La faute à un manque évident à l'écriture comme au montage, faisant s'enchainer les scènes sans transition et sans bien trancher ce qui mérite d'être montré ou pas. Le film perd en rythme et en intérêt, malgré une vraie tentative autour du parcours du héros, incarné par Liam Hemsworth.
Pour enfoncer le clou, le film souffre de son marketing. Vendu comme un film d'action, il est au contraire très bavard, et l'adrénaline promis par l'affiche n'est pas au rendez-vous.
L'info en plus : Il s'agit du quatrième film de Dito Montiel après Il était une fois dans le Queens, Un flic pour cible et Fighting, et le premier sans Channing Tatum au casting.
1 - Doom (1,61/5)
Le pire film de la carrière de Dwayne Johnson est donc Doom, l'adaptation du jeu vidéo éponyme sortie en 2005, portée par l'acteur et Karl Urban. Mis en scène par le réalisateur du sympathique Roméo doit mourir avec Jet Li, Doom est un "film de commando" avec une équipe envoyée sur la planète Mars afin d'explorer une station de recherche scientifique qui ne donne plus signe de vie.
En réalité, les chercheurs ont ouvert une porte sur les enfers et des créatures horribles hantent désormais le laboratoire. Il revient au commando de survivre comme ils peuvent face à ces monstres. Le spectateur retiendra surtout la scène en vue à la première personne, référence directe au jeu qui tue toute la tension "à la Alien" que le film essayait jusque-là d'installer.
On regrettera aussi les dialogues convenus et la mise en scène sans idée proposée par Andrzej Bartkowiak. Quant à The Rock, si son personnage possède un twist scénaristique, il a bien de la peine à sauver le projet du naufrage.
L'info en plus : le scientifique retrouvé par le commando s'appelle le docteur Carmack, du nom de deux des cocréateurs du jeu Doom de 1993 : Jack et Adrian Carmack. Dwayne Johnson a gardé les deux exemplaires des BFG (l'arme ultime de Doom le jeu et de Doom le film) utilisés sur le tournage.