De quoi ça parle ?
Dans une ville de pêcheurs du Massachusetts. Tirant son titre de l'acronyme qualifiant les enfants d'adultes sourds, CODA suit une lycéenne déchirée entre sa passion pour la musique et le fait de rester à la maison pour aider ses parents et son frère sourds.
C’est avec qui ?
Scénariste sur Orange Is the New Black et réalisatrice sur GLOW, Sian Heder met en scène son deuxième long-métrage après Tallulah avec Elliot Page, Allison Janey et Zachary Quinto. Avec CODA, elle se focalise sur des personnages attachants incarnés par un casting convaincant.
L’héroïne est campée par Emilia Jones, connue pour la série Locke & Key. Pour interpréter sa famille malentendante, ce sont les comédiens atteints de surdité Marlee Matlin, actrice Oscarisée, Troy Kotsur et Daniel Durant, qui ont été choisis.
Au reste du casting, on retrouve Ferdia Walsh-Peelo (Sing Street, Vikings), Eugenio Derbez (Dora et la Cité Perdue) et Amy Forsyth (Channel Zero).
Ça vaut le coup d’œil ?
Si les remakes américains de films français sont très souvent ratés, Coda ne fait clairement pas partie de ceux-là. Récompensé du Grand Prix du jury et du Prix du public, entre autres, au dernier festival de Sundance, le long-métrage réalisé par Sian Heder est une revisite à la sauce US de La Famille Bélier, carton d’Éric Lartigau qui a réalisé plus de 7 millions d’entrée au box-office français à sa sortie au cinéma en 2015.
On pouvait reprocher au film français de ne pas avoir fait appel à des comédiens malentendants pour jouer les parents de l’héroïne et le remake américain a mis un point d’honneur à être beaucoup plus inclusif et offre à Marlee Matlin, Troy Kotsur et Daniel Durant, tous comédiens atteints de surdité, l’exposition qu’ils méritent dans des rôles authentiques, drôles et attachants.
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L’alchimie est indéniable au sein de la famille Rossi qu’ils incarnent et il est difficile de ne pas résister à leurs chamailleries, leurs tendresses et leurs coups de gueule crédibles. Sian Heder les filme avec beaucoup d’affection et de bienveillance et leur apporte des moments d’éclats malgré quelques facilités de mise en scène.
Au milieu de cette famille unie mais désordonnée, on retrouve Ruby, une héroïne étincelante dont le talent ne demande qu’à éclore. Écrasée par le poids des responsabilités qui incombent à un Coda (acronyme de l’anglais pour "Child Of Deaf Adults", qui veut dire "enfant entendant de parents sourds"), Ruby se retrouve déchirée entre ses rêves et les obligations qu’elle croit devoir à ses proches.
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Totalement investie dans son rôle entre le chant et la langue des signes, Emilia Jones impressionne et se révèle aussi convaincante que charmante en illuminant l’espace à chaque présence à l’écran. Les autres rôles sont assez solides, notamment le professeur Bernardo Villalobos (Eugenio Derbez), qui apporte un brin de folie supplémentaire.
En somme, Coda est un remake réussi qui a su parfaitement s’accorder à la culture américaine sans perdre l’essence de la jolie histoire familiale d’origine. Plein de bons sentiments, sans jamais être dégoulinant ou risible, le film séduit par son tourbillon de sensibilité et d'humour, ses personnages terriblement attachants, ses mélodies entraînantes et son intrigue efficace et pertinente.
