De quoi ça parle ?
Une femme se trouve au cœur d'un triangle amoureux entre son mari et son passif sentimental et sexuel.
Sex/Life de Stacy Rukeyser avec Sarah Shahi, Mike Vogel, Adam Demos… disponible sur Netflix
Du soft "mommy porn"
Avec ses faux airs de Cinquante nuances de Grey, Sex/Life a clairement l’ambition d’être la nouvelle sensation de Netflix en s’aventurant sur le terrain de l’érotisme soft ou "mommy porn", expression apparue après le carton en librairies de la saga littéraire.
Basée sur le roman 44 Chapters About 4 Men de B.B. Easton, Sex/Life raconte le quotidien plan-plan de Billie Connelly, jouée par Sarah Shahi. Vue de l’extérieure, la jeune femme a tout pour être heureuse. Elle est mariée à un homme séduisant, incarné par Mike Vogel (Under the Dome), mais la flamme entre son mari et elle s’est quelque peu éteinte. Et leur vie intime ne lui apporte plus autant de satisfaction qu’auparavant.
Pour tromper l’ennui, Billie s’évade alors grâce à son journal intime où elle couche sur le papier ses fantasmes inavouables et se remémore ses nuits torrides avec ses anciens amants. Car avant d’être une femme rangée, Billie a multiplié les conquêtes d’un soir en compagnie de sa meilleure amie Sasha (Margaret Odette). Elle a aussi du mal à oublier les nuits passés entre les bras de Brad (Adam Demos)…
Le sexe ou le mariage
La série a donc vocation à taquiner les femmes au foyer et réveiller leur libido. Mais il ne faut pas penser que Sex/Life exclut le public masculin. Le choix de Sarah Shahi – révélée il y a plus de dix ans dans The L Word – est tout sauf innocent et entend bien convoquer aussi la gent masculine devant cette série coquine pour éveiller leurs sens.
Si la plastique des acteurs et actrices est un argument de vente de ce drame érotique, la qualité de son scénario l’est nettement moins. La créatrice, Stacy Rukeyser, a construit les fondations de sa romance sur un postulat qu’on pensait appartenir à une autre époque. Apparemment, Billie ne peut pas s’épanouir dans sa vie sexuelle en tant que femme mariée.
Elle est soit une mère de famille qui s’ennuie, soit une femme aux instincts débridés. Mais si on en croit sa voix off qui accompagne la série, les deux sont irréconciliables. Surtout, elle laisse penser qu’être une femme désirante la rendrait coupable. De quoi ? Mystère… Voilà encore une autre idée qu’on croyait révolue.
Mais qu’importe ! Sex/Life n’a pas vocation à questionner la condition de la femme hétérosexuelle au sein du couple. Elle a vocation à être le plaisir coupable de l’été. Et on parie que la série saura trouver son public sans difficulté.