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    Affaire Skripal, l'espion empoisonné sur Arte : c'est quoi cette mini-série inspirée d'une histoire vraie glaçante ?
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    Portée par Anne-Marie Duff et Rafe Spall, la série britannique "Affaire Skripal : l'espion empoisonné" est diffusée ce soir Arte. Un récit quasi documentaire qui relate une affaire d'empoisonnement du point de vue des habitants d'une petite ville.

    De quoi ça parle ?

    En 2018, la petite ville de Salisbury, en Angleterre, est ébranlée par l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à l'aide d’un agent neurotoxique mis au point par l'Union soviétique dans les années 1970. L'affaire se complique lorsque des cas similaires sans lien apparent surviennent ensuite, suscitant la panique chez les habitants et l'inquiétude des autorités qui craignent alors une contamination toxique de grande ampleur.

    Jeudi 10 juin à 20h55 sur Arte (4 épisodes) et disponible sur arte.tv jusqu'au 9 juillet

    Affaire Skripal : l’espion empoisonné
    Affaire Skripal : l’espion empoisonné
    Sortie : 2020-06-14 | 60 min
    Série : Affaire Skripal : l’espion empoisonné
    Avec Rafe Spall, Anne-Marie Duff, Myanna Buring
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    3,5

    Un scandale diplomatique et sanitaire raconté du point de vue des héros ordinaires

    Alors que la télévision britannique est friande de récits d'espionnages tendus et haletants, Affaire Skripal : l'espion empoisonné (The Salisbury Poisonings en VO), diffusée l'an dernier sur BBC One outre-Manche et proposée ce soir dès 20h55 sur Arte, étonne presque par son parti pris.

    Les scénaristes Declan Lawn et Adam Patterson ont en effet choisi de s'éloigner du thriller attendu avec un tel sujet - le gouvernement britannique ayant accusé la Russie de tentative de meurtre, bien que l'implication de Moscou n'ait pas pu être prouvée à ce jour - pour raconter avant tout un drame humain, réaliste et poignant, qui relate l'empoisonnement des Skripal et ses conséquences sur la communauté de Salisbury du point de vue des habitants et des autorités locales ayant été touchés, de près ou de loin, par cette affaire dramatique.

    Arte / John Huw

    Sentant qu'il y avait une histoire incroyable et inédite à raconter, les deux scénaristes d'Affaire Skripal se sont rendus sur le lieu du drame quelques mois après les faits et ont recueilli de nombreux témoignages, dont celui de Nick Bailey, un policier empoisonné lieu aussi au Novitchok, une arme chimique hautement mortelle, et de sa femme, qui s'étaient auparavant peu exprimés.

    De cette matière première passionnante, ils ont tiré 4 épisodes de 45 minutes, tous diffusés ce soir sur Arte, qui prennent la forme d'un récit quasi documentaire qui se révèle glaçant et bien souvent bouleversant, alors qu'on suit la réaction collective des habitants de Salisbury face à une urgence sanitaire sans précédent.

    Avec comme élement central la course contre la montre de Tracy Daszkiewicz, directrice de la santé publique de la municipalité incarnée par l'excellente Anne-Marie Duff (Sex Education), et de Nick Bailey, campé par Rafe Spall (Trying), pour identifier la menace et protéger la population. Des hommes et des femmes du quotidien qui ont joué un rôle majeur dans cette histoire et que la série met joliment en lumière, plutôt que de s'intéresser à la crise diplomatique entre Londres et Moscou.

    Un choix judicieux, d'autant plus à l'heure actuelle, puisque la série, et son thème de la communauté versus le chaos, résonne forcément avec la crise du Covid-19 que traverse la planète depuis maintenant plus d'un an.

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