LA TRANSFORMATION DE LA REINE (BLANCHE-NEIGE ET LES SEPT NAINS)
La première méchante de l'histoire des classiques Disney est sans doute aussi la plus terrifiante ! Afin de passer inaperçue auprès de Blanche-Neige et de lui apporter la pomme empoisonnée sans éveiller les soupçons de la jeune princesse, la Méchante Reine décide de se "déguiser".
Déjà plutôt inquiétante au naturel, elle ingurgite alors une sinistre potion qui la rend carrément monstrueuse. Deux yeux globuleux, un nez crochu et un rire à vous glacer le sang. La souveraine, désormais devenue sorcière, amorce par cette séquence une longue tradition de transformations chez les méchants Disney.
Toujours épouvantable plus de 80 ans après, on imagine l'effet qu'a dû produire la scène en 1937, devant un public qui n'avait encore jamais découvert de long métrage d'animation sur grand écran !
LA MORT DE MUFASA (LE ROI LION)
La trahison de Scar, le visage horrifié du jeune Simba, la chute vertigineuse du Roi Lion... et un silence assourdissant.
Si cette tragique séquence nous interpelle encore aujourd'hui avec autant de force, c'est parce qu'on la découvre à travers le regard décomposé du lionceau. Alors qu'il se rend progressivement à la terrible évidence, Simba tente désespérément de réveiller son père, le secoue de toutes ses forces, appelle à l'aide, et laisse finalement couler ses larmes.
Un inconsolable chagrin que seuls les venimeux mensonges de Scar viendront interrompre, entraînant la fuite éperdue de son neveu à travers le désert. Vivement la rencontre avec Timon et Pumbaa pour retrouver la pêche !
LA TRANSFORMATION EN ÂNE (PINOCCHIO)
Jiminy Cricket avait pourtant prévenu Pinocchio que son imprudente virée sur l'Île aux Plaisirs pouvait éventuellement lui causer quelques désagréments.
Et en effet, après une nuit entière de jeux et de liesse, après avoir joué au billard, fumé le cigare et cassé des vitres, le cauchemar commence pour le petit pantin de bois. A travers ses yeux horrifiés, on assiste en effet à la traumatisante transformation de son meilleur ami Crapule... en âne.
Deux oreilles, une queue, un long museau, deux mains qui deviennent des sabots, et des hurlements de terreur qui se transforment peu à peu en horrible braiment. Comme tous les autres enfants de l'île, désormais changé en canasson, le garnement s'apprête à être envoyé dans les mines de sel.
Sans doute cette effroyable séquence a-t-elle convaincu plus d'un enfant de laisser tomber ses projets de bêtises...
LA RENCONTRE AVEC URSULA (LA PETITE SIRÈNE)
Une grotte sous-marine en forme de squelette, entourée de geysers, d'algues aux visages humains et de longs tentacules...
Ariel aurait dû se douter dès le premier coup d'oeil qu'il fallait passer son chemin. La curiosité de La Petite Sirène et son envie d'explorer la surface l'ont pourtant amenée à s'aventurer droit dans l'antre de la pieuvre. Envoûtée par la lente mélopée de la sorcière tentaculaire, elle va jusqu'à lui accorder sa confiance et à lui confier... sa voix.
Rythmée par la mémorable chanson de Howard Ashman et Alan Menken, la séquence n'en est pas moins traumatisante. Particulièrement ténébreuse, elle nous entraine à la suite d'Ariel jusque dans les plus obscures profondeurs de l'océan. Quel soulagement, quelques minutes après, lorsqu'on peut reprendre une bouffée d'oxygène en revenant à la surface !
LA MORT DE LA MÈRE (BAMBI)
Une vaste plaine verglacée, quelques maigres pousses d'herbe, un silence épais comme la neige, une course effrénée jusque dans les fourrés, et un coup de feu définitif.
Bambi était sorti de la forêt accompagné de sa mère. Il y retourne seul au monde. 50 ans avant Le Roi Lion, en 1942, Disney faisait déjà sangloter les salles obscures avec cette scène épurée, abrupte, inattendue, qui compte encore aujourd'hui parmi les plus bouleversantes de l'histoire de l'animation.
Après l'hiver et le deuil viennent heureusement le printemps et le retour de la vie. Aussi riche et complexe que peut l'être l'existence, le sixième long métrage des studios Disney parvient finalement à sécher nos larmes après les avoir fait couler.
LA MARCHE DES ÉLÉPHANTS (DUMBO)
Séparé de sa mère (lui aussi), Dumbo tente de faire passer son chagrin (et son hoquet) en plongeant sa trompe dans un grand baquet d'eau. Pensant se désaltérer, le petit éléphant engloutit sans le savoir l'intégralité d'une bouteille de champagne.
S'ensuit l'une des scènes les plus folles, les plus étranges et les plus troublantes de l'histoire de Disney. Un voyage musical et coloré pour le jeune éléphanteau, aux frontières du chagrin et de l'ivresse, qui l'entraîne peu à peu dans une farandole de bulles et d'éléphants roses.
Portée par une partition tout aussi barrée, cette séquence déconcertante et déroutante est sans doute la scène la plus psychédélique jamais réalisée par les studios Disney.
(Re)découvrez notre vidéo dédiée à "Dumbo"...