Mean Streets
Sorti en 1973, Mean Streets marque la toute première collaboration entre Martin Scorsese et Robert de Niro. C’est deux ans auparavant que les deux hommes se rencontrent. Tandis que le réalisateur planche sur le casting de son 3e film, à la recherche de quelqu’un ayant connu les rues du quartier de Little Italy, il tombe sur ce comédien qui a côtoyé les mêmes adresses que lui.
Ajoutez à cela leurs racines italiennes, l’appartenance à la même génération et une multitude de souvenirs en commun : il n’en a pas fallu plus à Scorsese pour voir en De Niro un double de cinéma. Dans Mean Streets, l’acteur est Johnny Boy et crève l’écran face à Charlie Cappa, alias Harvey Keitel. Mythique, la simple scène de son entrée dans le bar sur le Jumpin’ Jack Flash des Stones suffit à le prouver.
Un classique qui n’a pas pris une ride, classé dans la liste du National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès et qui a ouvert les portes de la notoriété au duo, avant la consécration trois ans plus tard…
Taxi Driver
Nul besoin d’être un fin cinéphile pour avoir entendu parler de Taxi Driver tant ce film est devenu un symbole culturel. Dévoilé lors du Festival de Cannes 1976, ce drame psychologique a remporté toutes les faveurs du public, en plus de la Palme d’or et de l’Oscar du Meilleur acteur pour Robert De Niro.
Nous voilà plongés dans les artères new-yorkaises, à la poursuite de Travis Bickle, chauffeur de taxi insomniaque et solitaire. Durant ses déambulations nocturnes entre courses avec les clients et échappées dans les cinémas X, ce vétéran du Viêtnam est confronté à la perversion et à la violence de la rue. Cela nourrit en lui une psychose qui le fait progressivement basculer dans la folie.
Au-delà de son thème musical inoubliable signé Bernard Hermann et de la révélation Jodie Foster (âgée de 12 ans durant le tournage), Taxi Driver nous donne à voir la virtuosité de De Niro portée par le talent de Scorsese. Ayant une confiance aveugle en son comédien, le réalisateur le laisse livrer sa propre partition, donnant ainsi naissance à des scènes entrées dans la légende, comme le fameux “U talking to me ?” totalement improvisé face au miroir. La marque des grands.
La Valse des pantins
Si le cinéma scorsesien est encore et toujours un modèle pour les cinéastes, La Valse des pantins est sans aucun doute l’une des œuvres dont s'est le plus inspiré Todd Phillips pour la réalisation du déjà culte Joker. Plus de 35 ans avant d’incarner un présentateur vedette qui se moque en direct de Joaquin Phoenix alias Arthur Fleck, humoriste raté, Robert de Niro a lui-même joué un comique en manque maladif de reconnaissance.
En 1983, il campe en effet Rupert Pupkin, un homme dont le plus grand rêve est de devenir une star comique dans The Jerry Langford Show. Un soir, à la fin de l’enregistrement de l’émission, Rupert approche son présentateur vedette. Fantasmant l’explosion prochaine de sa carrière, il va poursuivre l’animateur, le harceler, allant même jusqu’à l’enlever dans le seul but de passer dans son émission.
Moins populaire que certains autres films du tandem, La Valse des Pantins est un chef d'œuvre psychologique et politique mariant avec brio la comédie au thriller. Aussi attachant qu’il peut être glaçant, le personnage de De Niro fait face à un Jerry Lewis qui marque ici ses premiers pas dans un rôle dramatique. Une pépite qui sonne encore très juste, à (re)découvrir sans hésitation !
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