Adapté du roman norvégien homonyme de Jo Nesbø, Le Bonhomme de neige est sorti dans nos salles en novembre 2017. Emmené par Michael Fassbender, Rebecca Ferguson et Charlotte Gainsbourg, le film de Tomas Alfredson avait, sur le papier, tout pour plaire.
L'histoire suit Harry Hole, un détective qui enquête sur la disparition d’une victime qui coïncide avec la tombée des premières neiges. Il craint qu’un serial killer recherché n’ait encore frappé. Avec l’aide d’une brillante recrue, il va tenter d’établir un lien entre des dizaines de cas non élucidés et la brutalité de ce dernier crime afin de mettre un terme à ce fléau, avant la tombée des prochaines neiges.
Après le succès de Morse, un film de vampires porté par de jeunes comédiens talentueux (que les américains se sont empressés de refaire sous le titre Laisse-moi entrer), et le multi-récompensé La Taupe avec Gary Oldman, le réalisateur suédois met en scène Le Bonhomme de Neige, un thriller adapté d'un best-seller. Un film très attendu par les cinéphiles et par les lecteurs.
Tous les éléments étaient donc réunis pour faire de ce film un succès. Pourtant le résultat est mitigé, la mise en scène est réussie mais l'histoire peine à intéresser, pire encore elle laisse au spectateur un goût d'inachevé... Et pour cause : l'équipe a "oublié" de tourner certaines scènes !
C'est comme quand vous faites un puzzle et qu'il manque des pièces.
Dans une interview accordée au Norvegian Broadcasting Corporation pour la promotion de son long-métrage, le réalisateur révèle : "Notre temps de tournage en Norvège était bien trop court, nous n’avions pas le scénario en entier avec nous. Quand nous avons commencé le montage, nous nous sommes rendus compte qu’il manquait beaucoup de passages. C’est comme quand vous faites un puzzle géant et qu’il manque quelques pièces pour voir la scène dans son ensemble." Selon le cinéaste 10 à 15% du scénario n'aurait pas été tourné.
Des conditions de tournage difficiles
L'équipe disposait de très peu de temps pour filmer des scènes compliquées. Ils ont dû tourner dans un entrepôt réfrigéré à une température de -5 degrés afin que la neige ne fonde pas et que le souffle des comédiens puisse être visible. Le froid crispait le visage des acteurs, ce qui rendait parfois compliqué leur jeu.
Le film est la première production américaine de Tomas Alfredson, qui n'avait pas l'habitude de travailler avec un studio américain. Lors de la promotion et face aux critiques, ce dernier avoue que le fait de devoir rendre systématiquement des comptes et demander l'aval à Universal pour chaque détails s'est avéré plus compliqué que prévu.
Le Bonhomme de Neige a reçu un accueil critique désastreux en Norvège (les journalistes ont notamment regretté les nombreuses erreurs géographiques) et la très faible note de 7% au Tomatometer du site américain Rottentomatoes. Sur AlloCiné, le film d'Alfredson a une moyenne spectateurs de 2 étoiles sur 5 et une note presse de 1,5...
Making-of consacré aux lieux de tournage du Bonhomme de Neige