De quoi ça parle ?
Klara est interprète dans l’Armée Française. Après avoir connu les horreurs de la guerre en Syrie, elle est mutée à Nice au sein de l’Opération Sentinelle. Là, auprès de sa mère et de sa sœur Tania, elle tente de se reconstruire. Mais un soir, après une sortie en boîte de nuit, Tania est retrouvée à moitié morte sur la plage. Elle a été violée et tabassée. Klara va alors tout mettre en œuvre pour retrouver les agresseurs et venger sa sœur. Cette traque sans merci la mènera sur les traces d’Yvan Kadnikov, le fils d’un puissant oligarque russe de la Côte d’Azur…
Un hommage aux soldats français
Netflix accélère le rythme de diffusion de ses productions françaises. Les abonnés peuvent découvrir dès aujourd’hui Sentinelle, un film réalisé par Julien Leclercq mené par la star internationale Olga Kurylenko. Sur le papier, ce revenge movie a tous les arguments pour cartonner dans le monde entier. L’actrice américaine se glisse en effet dans la peau d’un ancien soldat des forces spéciales souffrant de stress post-traumatique après avoir été témoin de l’explosion d’un enfant martyr. La caméra quitte très vite le champ de bataille et les décors de guerre (dont la reconstitution est très honorable) pour nous emmener directement à Nice. La ville française est mise à l’honneur, entre sa promenade des Anglais, la place Masséna et ses hôtels luxueux. Le cinéaste profite d'ailleurs de son film pour rendre hommage à l’opération Sentinelle et ses 10 000 soldats mobilisés en France pour protéger la population et prévenir des risques.
Sentinelle, c’est 1h20 d’action sans aucun temps mort, dont Julien Leclercq a le secret. L’ex James Bond Girl est convaincante dans les scènes de combat parfois violentes (le film est interdit aux moins de 16 ans). Le tout est servi par une réalisation efficace qui use de ralentis et d’effets de son, tel un jeu vidéo. Gravitent autour de Kurylenko des acteurs secondaires de qualité allant de Marilyn Lima (SKAM France, Une sirène à Paris) à Carole Weyers (Les Héritiers) en passant par Michel Nabokov (Problemos).
Ce n’est pas la première fois que Julien Leclercq collabore avec la plateforme de streaming puisqu’il a aussi réalisé La terre et le sang, autre film d’action porté cette fois par Sami Bouajila (sorti il y a moins d'un an). Le metteur en scène travaille en parallèle sur l’adaptation en série de Braqueurs (2015), toujours pour Netflix. Alors que les cinémas sont toujours fermés dans l’Hexagone, Leclercq a trouvé dans la SVOD une occasion d'enchaîner les projets.