Comme chaque année, la révélation des nominations des César 2021 a apporté son lot de surprises et d'absents que d'aucuns regrettent. Beaucoup misait sur une nomination par exemple d'Isabelle Huppert qui proposait une composition drôle et loufoque dans La Daronne de Jean-Paul Salomé. Le cinéaste s'en est d'ailleurs ému sur les réseaux sociaux. "Notre scénario de #LaDaronne, sans Huppert il n’existe pas, c’est rien, un simple bout de papier...", écrit-il à chaud sur son compte Twitter.
On aurait pu imaginer également des nominations pour Marta Nieto dans Madre, ou Corinne Masiero et Blanche Gardin pour Effacer l'historique. Son co-réalisateur a partagé son amertume à ce propos, sur les réseaux sociaux. "Apparemment on est nominé juste dans « Meilleur scénario ». Décidément, on a vraiment pas des têtes à Césars", écrit Gustave Kervern.
Si l'incontournable Virginie Efira est bien présente parmi les actrices nommées (pour Adieu les cons), les autres nominations font la part belle au renouvellement (Laure Calamy dans Antoinette dans les Cévennes, les actrices de Deux, Martine Chevallier et Barbara Sukowa) et à la nouvelle génération (Camelia Jordana).
Pas d'Isabelle Huppert donc, pas d'Adèle Haenel (qui aurait pu concourir avec Les Héros ne meurent jamais), pas de Catherine Deneuve (à l'affiche en 2020 de la comédie Terrible jungle), pas de Karin Viard (à l'affiche des Apparences de Marc Fitoussi), pas de Sandrine Bonnaire (au générique de Voir le jour de Marion Laine) et pas de Juliette Binoche, qui jouait elle aussi la carte de la comédie dans La Bonne épouse, film pour lequel ses partenaires Noémie Lvovsky et Yolande Moreau sont toutes deux nommées en second rôle.
Juliette Binoche, sans doute surprise par cet oubli, s'est fendue d'une vidéo humoristique pour souligner le caractère "bizarre" de son absence de nomination, et celle du réalisateur du film Martin Provost...
Depuis Rendez-vous d'André Téchiné en 1986, Juliette Binoche a été nommée à 10 reprises aux César. Sa dernière nomination remonte à 2018, pour Un beau soleil intérieur de Claire Denis. La comédienne a décroché la récompense une fois, pour le film Trois Couleurs : Bleu de Krzysztof Kieślowski, en 1994.
Après le remarqué Séraphine avec Yolande Moreau, le réalisateur Martin Provost revenait avec La Bonne épouse, comédie dramatique sur laquelle souffle un vent de liberté, de fantaisie, et de modernité avec son propos féministe. Un film qui s'inspire de faits réels, les écoles de bonnes épouses, et son "enseignement ménager" ayant réellement existé. Le film était sorti juste avant le premier confinement et avait tout de même pu réaliser une belle carrière en salles, fédérant plus de 600 000 spectateurs.
La Bonne Epouse : rencontre avec Juliette Binoche