ÇA PARLE DE QUOI ?
Aya a grandi dans un orphelinat douillet depuis qu’elle est bébé et ne sait pas que sa mère avait des pouvoirs magiques. Aimée et choyée, la fillette de 10 ans n’a jamais voulu quitter son cocon et son cher ami Custard. Espiègle, rusée, elle mène son petit monde par le bout du nez ! Lorsqu’un couple étrange vient l’adopter, Aya se rebelle et suit sa nouvelle famille à reculons… Mais que peuvent bien cacher ce mystérieux Mandrake et cette inquiétante Bella Yaga ? Au rythme des enchantements, une aventure extraordinaire attend l’adorable effrontée… car ses prétendus parents ne sont autres que des sorciers !
LE PREMIER GHIBLI EN ANIMATION 3D
Après avoir été dans l'ombre de son père, Hayao Miyazaki, avec ses deux premières oeuvres, Les contes de Terremer et La Colline aux coquelicots, Goro Miyazaki s'émancipe et propose le premier Ghibli en 3D ! L'auteur acclamé de Mononoke ou Chihiro, magicien de l'animation japonaise, a toujours exécré cette méthode, préférant les dessins à la main, à l'ancienne. Avec Aya et la sorcière, le fils prend son envol, entraînant le célèbre studio dans une nouvelle ère numérique.
Co-produit par Ghibli et la NHK, le long-métrage est d'abord diffusé à la télévision japonaise le 30 décembre 2020. Conçu en premier lieu pour le petit écran, Aya va finalement bénéficier d'une sortie mondiale en salles. Six ans après Souvenirs de Marnie, Ghibli est bel et bien de retour au cinéma et risque de faire couler beaucoup d'encre avec ce passage à la 3D. Chacun se fera son avis au sujet de la qualité de l'animation mais force est de constater que le studio prend des risques ! Toutefois, il pourrait souffrir de la comparaison avec les films Pixar ou le récent Lupin III The First.
UNE PETITE SORCIÈRE REBELLE
À noter que l'oeuvre est tiré du roman Earwig and the Witch écrit par Diana Wynne Jones (Le Château ambulant était déjà adapté d'un de ses livres). L'héroïne du long-métrage, facétieuse et insolente, est une sorte de Kiki inversée. La petite sorcière d'Hayao était tendre et bienveillante, d'une douceur infinie. Son fils, Goro, qui a longtemps souffert de l'ombre pesante de son père, prend le contre-pied de Kiki. Il met en scène une fillette insolente et rebelle, qui compte bien donner une bonne leçon aux adultes qui croient tout savoir mieux qu'elle.
L'héroïne porte bien son vrai prénom, "Manigance", qui est changé au début du film en "Aya Gance" par la directrice de l'orphelinat. À peine 10 ans et déjà reine de la manipulation, elle va mettre toute son intelligence et sa ruse au service de son but ultime : apprendre la magie. Bella Yaga, sa mère adoptive, va en faire les frais, subissant les facéties de l'impertinente Aya.
Ghibli : Goro Miyazaki évoque le prochain film de son père, Hayao MiyazakiLa confrontation entre la fillette audacieuse et opiniâtre et la sorcière aigrie et acariâtre sera un des points forts du film. Goro Miyazaki a voulu mettre en scène un récit d'émancipation qui résonne avec sa propre expérience ; les rapports orageux entre Aya et Bella Yaga peuvent en effet être comparés à la tumultueuse relation qu'il entretient avec son père. La fillette sera épaulée dans son aventure par Thomas, un petit chat noir espiègle et peureux, qui plaira aux enfants. Prévu d'abord pour sortir le 17 février, le long-métrage va être décalé à une date ultérieure.
Vous pouvez toutefois le découvrir grâce au Festival de Gérardmer en ligne pour la modique somme de 5 Euros. L'oeuvre est disponible jusqu'à dimanche 23H59.
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