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    Geostorm sur TMC : le contrôle du climat relève-t-il vraiment de la science-fiction ?
    Emilie Schneider
    Emilie Schneider
    -Journaliste
    Amatrice d’œuvres étranges, bizarres, décalées et/ou extrêmes, Emilie Schneider a une devise en matière de cinéma : "si c'est coréen, c'est bien".

    Diffusé ce soir sur TMC, "Geostorm" imagine un monde dans lequel un réseau de satellites maîtrise le climat. Alors que la situation climatique n’a jamais été aussi préoccupante, un tel contrôle de la météo est-il possible ?

    Le réalisateur Dean Devlin s’est amusé à imaginer pour Geostorm une machine qui permettrait de contrôler les conditions climatiques sur la planète entière. De la pure science-fiction ? Pas totalement. Le fait de cibler chaque pays indépendamment sans que cela ait des répercussions sur les autres régions du monde est improbable. Mais les scientifiques réfléchissent bel et bien à ce qu’il est possible de faire dans le contexte du réchauffement climatique actuel.

    Geostorm
    Geostorm
    Sortie : 1 novembre 2017 | 1h 49min
    De Dean Devlin
    Avec Gerard Butler, Jim Sturgess, Abbie Cornish
    Presse
    2,0
    Spectateurs
    2,2
    Streaming

    Certains paramètres, comme la température globale de la planète, pourraient être contrôlés. La géoingénierie envisage des solutions de grande envergure comme refléter une partie des rayons du soleil en mettant en orbite des miroirs géants ou en pompant des tonnes d’eau de mer dans les nuages.

    La solution la plus crédible est de créer un écran autour de la Terre dans le but de bloquer les rayons du soleil, en injectant artificiellement des particules ou des composés soufrés dans la stratosphère, la partie haute de l'atmosphère. Il s’agit de reproduire l'effet des éruptions volcaniques qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, font baisser la température d’un ou deux degrés Celsius en relâchant des tonnes d’aérosols qui reflètent une grande partie du rayonnement solaire.

    Une idée réalisable selon Bruno Tremblay, du Département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université McGill. Sur le papier du moins, car les processus climatiques sont complexes et les effets secondaires non négligeables.

    2017 WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC., SKYDANCE PRODUCTIONS, LLC AND RATPAC-DUNE ENTERTAINMENT LLC

    Olivier Boucher, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD), explique le risque : « Il faut comprendre qu'on impose au climat une perturbation due au gaz à effet de serre à laquelle on ajouterait une seconde perturbation dans le but d'atténuer la première. Il en résulterait quand même une modification des climats régionaux en termes de température mais surtout en termes de régimes de précipitations et certaines régions pourraient être inégalement touchées ». L’effet de refroidissement ne serait que transitoire et disparaîtrait une fois la technologie utilisée arrêtée.

    Enfin, cette solution pose également la question de la gouvernance. Geostorm suggère une collaboration internationale avec un contrôle américain mais qui, en réalité, prendrait la responsabilité d’une telle expérience ?

     

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