AlloCiné : Qu’est-ce qui vous a plu dans Ici tout commence au moment de passer le casting pour le rôle d'Anaïs ?
Julie Sassoust : Quand j’ai passé le casting j’avais peu d’informations sur la série et sur le personnage finalement. C’était un casting assez classique. Mais ça s’est très bien passé. Je me souviens qu’à la fin ils m’ont demandé "Alors, qu’est-ce que tu sais le mieux cuisiner ?" et je ne savais pas trop quoi répondre. Je leur ai dit "Euh, je ne sais pas, le magret de canard ?" (rires). Je leur ai donné mon plat préféré en fait, pas forcément celui que je savais le mieux cuisiner. Et ensuite lorsque j’ai été rappelée après ma première audition j’ai su un peu plus de choses sur la série. Et ce qui m’a vraiment plu dans le projet c’est qu’il a la capacité de donner envie aux jeunes de se consacrer à leur passion. La passion, c’est quelque chose qui est hyper important dans le métier d’artiste que l’on fait, donc ça me parlait forcément. Donner envie aux jeunes de faire ce qu’ils ont vraiment envie de faire, malgré les barrières qu’ils peuvent rencontrer, qu’elles soient financières ou familiales. Cet aspect inspirant d’Ici tout commence me plaisait vraiment.
On sait qu’un feuilleton quotidien comme celui-ci se tourne à un rythme assez intense. Ce n'était pas trop difficile au départ de se faire à tout ça ?
On tourne très vite, c'est vrai. C’est hyper intense, mais c’est une super école. Ce rythme de tournage nous pousse à être extrêmement rigoureux. Déjà par respect pour nos partenaires. Et puis pour prendre du plaisir et pouvoir s’amuser. On sait qu’en travaillant nos textes au maximum en amont, ce sera forcément bénéfique une fois sur le plateau. Ça nous permet de développer nos personnages par rapport au jeu qu’on renvoie. Mais sur la première session de tournage, qui a eu lieu cet été, on a eu de la chance car, tout en respectant les temps de production très serrés, les réalisateurs ont pris le temps de trouver des choses avec nous et de nous laisser vraiment jouer. Il y a une qualité constante et tout un travail derrière qui font qu’on peut totalement s’épanouir. Ça nous pousse à redoubler d’efforts et ça nous conforte aussi dans l’idée qu’on a bien fait de se lancer dans cette aventure.
Fabien Malot/ITC/TF1
Anaïs a tout d’abord été introduite dans Demain nous appartient, alors qu’elle effectuait un stage à Sète, au Spoon, en compagnie d’Enzo. Avez-tourné ces séquences avant de débuter le tournage d’Ici tout commence, ou est-ce que ça s’est fait en parallèle ?
Non, on a tourné ces scènes après la première session de tournage d’Ici tout commence. Ce qui n’était pas plus mal puisque, vu qu’on avait déjà tourné ce qui se passait après, on savait exactement de quoi on parlait. Car lire un scénario c’est une chose, et le tourner c’est autre chose. Et puis ça nous a permis de nous mettre dans le bain car Demain nous appartient c’est déjà une machine qui roule. Donc même si tout va vite, les 10 premiers jours sur Ici tout commence allaient un petit peu moins vite que Demain nous appartient en termes de rythme. Ça nous a permis de nous habituer à ces nouvelles conditions avant d’arriver sur Demain nous appartient pour mettre en boîte les séquences se déroulant à Sète. On était prêts à se lancer dans ce marathon complètement fou (rires).
Que pouvez-vous teaser sur ce qui attend Anaïs durant les premières semaines d'Ici tout commence ?
Anaïs va vraiment vivre ses premières désillusions dans Ici tout commence. C’est une jeune femme de 19 ans et, comme toutes les jeunes femmes de son âge, elle vit sa relation avec Enzo très intensément. C’est sa première vraie relation amoureuse. Il va y avoir des hauts et des bas. Elle va avoir beaucoup de mal à encaisser la liaison entre Enzo et Noémie, qui a été révélée dans Demain nous appartient. Mais je ne veux pas trop en dire, je laisse le soin aux téléspectateurs de découvrir comment tout ça va évoluer.
Jean-Philippe Baltel/CAPAPI
Au moment de passer le casting pour Ici tout commence, est-ce que le côté "feuilleton quotidien", avec tout ce que ça implique, vous faisait un peu peur ? Aviez-vous peur de vous enfermer dans un rôle ?
Je pense qu’il y a la perception que les gens se font de ce genre de séries vu de l’extérieur, et la vue que nous, les comédiens, nous avons de l’intérieur. On rencontre énormément de personnes, avec qui on travaille aujourd’hui et avec qui on travaillera peut-être demain. On est jamais à l’abri qu’il y ait l’éclosion d’autres projets en parallèle d’Ici tout commence, ou à l’issue de cette série. On prend le positif et on verra bien où ça nous mène. Et à partir du moment où on aime ce qu’on fait, il n’y a pas de raisons que ça se passe mal. Il ne faut pas se dire que ça va être routinier, sinon c’est sûr qu’un feuilleton quotidien ça peut vite devenir compliqué. Mais il y a une vraie volonté de la production de proposer quelque chose de nouveau et de faire changer les mentalités sur les feuilletons. Et on a vraiment la possibilité de faire évoluer nos personnages sur Ici tout commence, donc pour l’instant je ne vois que du positif. Et puis le public d’un feuilleton comme celui-ci est si nombreux que c’est forcément positif pour des jeunes comédiens comme nous. On va avoir droit à une exposition assez dingue.
Vous allez rentrer chaque soir dans le salon de millions de Français finalement, ça doit être assez excitant, non ?
Bien sûr. Un peu effrayant aussi, car je n’arrive pas à imaginer l’ampleur que ça va prendre. Mais d’après les gens qui ont déjà tourné sur une série quotidienne, la vie change du jour au lendemain. Ça fait un peu peur (rires). Mais ce qui est important c’est de garder la tête sur les épaules et les pieds sur terre.
Le casting d’Ici tout commence est impressionnant. Qu’est-ce que ça fait de tourner avec Francis Huster ?
Francis Huster est vraiment quelqu’un de disponible et d’accessible. Je me rappelle que lorsque je suis arrivée à Paris, Francis jouait dans le premier spectacle que je suis allée voir. Et à ce moment-là c’était impensable pour moi de me dire que cinq ans plus tard j’allais tourner avec lui. Et finalement c’est arrivé. Donc je me dis que j’ai quand même fait du chemin depuis. C’est un honneur et un vrai régal de jouer avec lui. Et avec tous les autres aussi, évidemment. Le casting est vraiment fou. Ça motive. Mais quand on joue on fait tous le même métier en fin de compte, et on ne sent plus vraiment la différence entre des acteurs comme Francis et nous. C'est comme si on était tous au même niveau. C’est génial, et il ne faut justement pas se laisser avoir par cette pression-là. Il faut rester détaché, se faire confiance, et se dire qu’on joue tous ensemble et que ça ne peut être que positif.
Propos recueillis le 28 septembre 2020 sur le tournage d'Ici tout commence à Saint-Laurent-d'Aigouze.
La bande-annonce des prochains épisodes d'Ici tout commence :
