Lorsque Netflix a dévoilé la bande-annonce de Grand Army, sa nouvelle série ado "réaliste" entre 13 Reasons Why et Euphoria, le 2 septembre dernier, la scénariste et écrivaine Ming Peiffer s'est empressée de raconter sur les réseaux sociaux son expérience au sein de la salle d'écriture, lançant une polémique. Elle écrit : "Moi et deux autres scénaristes de couleur avons dû quitter la série suite à des propos racistes et des abus. La créatrice et showrunneuse s'est transformée en Karen (ndlr : prénom utilisée pour désigner les femmes blanches américaines tenant des propos racistes) en demandant à l'un d'entre nous, qui est noir, d'aller se faire couper les cheveux. Oui, vous avez bien lu !". La créatrice en question, Katie Capiello, qui décrit la série comme le "projet de toute une vie", est une prof de théâtre dont c'est la première incursion à la télévision, après avoir écrit la pièce Slut.
A travers plusieurs autres tweets, Peiffer est rentrée plus en détails sur ses allégations : "Netflix était tout à fait au courant de toute cette histoire et n'a rien fait, à part engager plus de scénaristes de couleur pour associer leurs noms à la série. Puis ils ont eu l'audace, deux ans plus tard, en amont du lancement, de proposer d'écouter ce que nous avions à dire. Mais nous l'avions déjà fait deux ans plus tôt !". Elle poursuit, en surlignant une phrase de la bande-annonce : "Cela compte d'être entendu, que l'on vous dise 'je comprends", ce truc ne s'est pas écrit tout seul ! Il aurait fallu nous entendre et nous comprendre quand on est venu vous voir pour vous expliquer à quel point la série relève de l'exploitation. On a essayé de sous-payer un scénariste latino qui venait pourtant de remporter un Emmy Award tandis que la créatrice n'avait encore jamais travaillé pour la télévision; contrairement à nous 3 !"
Une polémique qui n'a toutefois pas (encore) pris plus d'ampleur puisque ni Katie Capiello ni Netflix n'ont souhaité réagir.
La bande-annonce de Grand Army :