Royaume de France, 1787. Enquêtant sur une série de meurtres mystérieux, Joseph Guillotin – futur inventeur de la guillotine – découvre l’existence d’un nouveau virus : Le sang bleu. La maladie se propage au sein de l’aristocratie et pousse la noblesse à attaquer le peuple. C’est le début d’une révolte … Et si on nous avait menti depuis plus de deux siècles ? Tel est le pitch -osé, c'est le moins que l'on puisse dire- de la série La Révolution, concoctée par le duo Aurélien Molas et Gaïa Guasti pour Netflix, dont la diffusion a débuté ce 16 octobre.
Le sang bleu donc. Cette expression était associée dans l'Ancien Régime aux grandes familles des royaumes en Europe, et particulièrement en France et en Espagne. D'un point de vue esthétique, il était en effet de bon ton pour les hommes et les femmes de la noblesse de faire en sorte que la peau soit la plus blanche et fine possible. Et quoi de mieux que de rester à tout prix à l'abri du soleil, dans de grandes demeures, le tout accompagné de soins du corps et de la peau, pour préserver ce teint de porcelaine, qui faisait justement ressortir les veines bleues ? Les paysans et les pauvres n'avaient évidemment pas ce luxe de l'oisiveté : leur peau était tanné par le soleil et le travail, avec les travaux des champs au grand air...
Cela dit, d'un point de vue médical, et sans parler de "virus", la maladie du sang bleu existe vraiment. En l'occurence, il s'agit de ce que l'on appelle une cardiopathie cyanogène. Soit une malformation cardiaque où il y a un mélange de sang non oxygéné (bleu) avec du sang oxygéné (rouge). Une coloration bleu violacé de la face, des lèvres et des ongles apparaît, surtout lors de pleurs, due à une oxygénation insuffisante du sang; d'où le nom de "maladie bleue". Un cas extrême de ça a d'ailleurs été signalé en septembre 2019, et décortiqué dans la prestigieuse publication The New England Journal of Medicine, lorsqu'une patiente s'est faite admettre dans un hôpital de Rhode Island aux Etats-Unis, avec le sang presque intégralement bleu...
