Grégory (2018)
Réalisé par le cinéaste Gilles Marchand (Seules les bêtes, Dans la forêt), ce documentaire en cinq parties retrace en profondeur le fait divers sordide qui agite toujours la France près de 30 ans après les faits : la tristement célèbre affaire du petit Grégory Villemin, 4 ans, retrouvé mort dans la Vologne. Un fait divers aux rebondissements sordides, entre secrets de famille, vindicte populaire, errances judiciaires, corbeau et voyeurisme journalistique faisant ressortir les aspects les plus sombres de l'être humain. Nourri par de nombreuses archives inédites, la série Gregory interroge sur la gestion déstastreuse de l'enquête et ses répercussions, alors que le crime n'est toujours pas résolu à ce jour.
Making a Murderer (2015)
Filmé sur dix ans, la première saison de la série documentaire Making a Murderer retrace l'une des affaires judiciaires les plus invraisemblables des Etats-Unis. Les deux réalisatrices Laura Ricciardi et Moira Demos ont suivi le parcours de Steven Avery, un homme sans histoires condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre d'une femme influente en 1985. Innocenté grâce à un test ADN après avoir passé dix-huit ans derrière les barreaux, Avery se bat pour dénoncer l'erreur judiciaire dont il est victime. Mais alors que la saison 2 du documentaire, sortie en octobre 2019, se concentrait sur le dernier procès en date de l'affaire et de la bataille juridique livrée par la nouvelle avocate d'Avery, un rebondissement inattendu a fait basculer l'affaire un mois plus tôt et a agité les internautes... Une analyse ultra-addictive de la mécanique judiciaire américaine et de la corruption de ses institutions.
The Keepers (2017)
Avec The Keepers, le réalisateur Ryan White s'attaque à un sujet tabou : les violences sexuelles au sein de l'église catholique américaine. À travers sept épisodes, tous aussi bouleversants les uns que les autres, le documentaire lève le voile sur le meurtre de sœur Cathy Cesnik et les agissements des pères Neil Magnus et Joseph Maskell dans une des écoles religieuses de la ville de Baltimore. La série parvient à retracer ce fait divers grâce aux images d'archive et aux témoignages des anciennes élèves de la victime. Alors que les téléspectateurs s'engouffrent un peu plus dans cette affaire sordide et révoltante, la parole des étudiantes - devenues des femmes adultes - se libère enfin. Journalistiquement bluffant et émotionnellement puissant, le documentaire rappelle, à bien des égards, Spotlight de Tom McCarthy, récompensé par l'Oscar du meilleur film en 2016.
Don't F**k with Cats : un tueur trop viral (2019)
Comment oublier le nom de Luka Rocco Magnotta ? En 2012, ce Canadien de trente ans avait tué l'un de ses amants, Lin Jun, avant de publier la vidéo sur internet et de prendre la fuite, de Paris jusqu'à Berlin, pour échapper aux autorités. Derrière ce drame cauchemardesque, digne d'un film d'horreur, se cache une tout autre histoire surréaliste. C'est le sujet même de cette série documentaire en trois épisodes, réalisée par Mark Lewis. Fascinant de bout en bout, Don't F**ck with Cats s'intéresse à l'affaire du "dépeceur de Montréal" avec un angle original et inédit : une poignée d'internautes, passionnés par les vidéos et les photos de chats, avaient déjà essayé de trouver et coincer le criminel, bien avant que celui-ci ne tue un homme. Malgré son sujet sombre, ses images difficiles - quelques extraits contiennent de la violence animale -, Mark Lewis arrive à insuffler une légère pointe d'humour et beaucoup de divertissement dans cette chasse au monstre en ligne.
Les Génies du mal (2018)
L'affaire commence comme un thriller réalisé par David Fincher : août 2003, dans la ville d'Érié, en Pennsylvanie, un livreur de pizza nommé Brian Wells franchit les portes d'une banque et demande 250 000 dollars en cash. À première vue, la scène a tout du scénario d'un braquage classique. Pourtant, l'homme arbore une bombe autour du cou et implore les officiers de police de le sauver. Très vite, le criminel se transforme en victime. Derrière cette machination se cache trois personnes, dont le principal cerveau est une femme : Marjorie Diehl-Armstrong. En quatre épisodes haletants, Les Génies du mal de Trey Borzillieri et Barbara Schroeder retrace la course contre la montre qui a suivi le braquage et plonge les téléspectateurs dans l'une des histoires criminelles les plus vicieuses des États-Unis.