Deuxième collaboration entre Jean Dujardin et Laurent Tirard après Un homme à la hauteur, Le Retour du héros est une comédie en costumes se déroulant au 19ème siècle. Mélanie Laurent joue Elisabeth, une femme droite, sérieuse et honnête. L'interprète de Brice de Nice incarne quant à lui le capitaine Neuville, un homme fourbe et sans scrupules. Elle le déteste. Il la méprise. Mais en faisant de lui un héros d'opérette, elle est devenue, malgré elle, responsable d'une imposture qui va la dépasser…
Si le rôle de Jean Dujardin est assez physique, notamment parce que son personnage monte à cheval et manie les armes, celui de Mélanie Laurent n'est pas en reste. L'actrice évoque ainsi l'une de ses premières scènes, dans laquelle Elisabeth reconnaît Neuville qui arrive en diligence avec la barbe hirsute :
"Il y avait énormément de texte à dire ! Je me disais : 'Je joue la scène que l’on recommence pas mal de fois et c’est là où je me rends compte que c’est très physique : il faut que je coure, que je tombe, que j’attrape Jean, que je sois presque hystérique... Alors je connaissais le scénario par cœur, j’avais préparé les choses très sérieusement un mois avant mais là, devoir faire et refaire les prises dans le souffle, le mouvement et ce débit de parole, ça m’a épuisée.'"
Galveston (Canal+) : Mélanie Laurent raconte son expérience américaineLorsque Laurent Tirard a dit "Coupez", à 17 heures, Mélanie Laurent est allée se coucher... Chose qui ne lui est jamais arrivée si tôt, la comédienne se définissant comme inépuisable ! "Là, je suis entrée dans ma chambre, je me suis allongée et je ne suis pas sortie du lit ! Le lendemain, je me souviens avoir dit à Jean : "Mais c’est ça la comédie ?"... C’est-à-dire que vous ne pouvez même pas boire un verre de vin le soir au dîner ! Et Jean m’a répondu : 'Eh oui, bienvenue dans notre monde...'"
Le Retour du héros marque les premiers pas de Mélanie Laurent dans la comédie (hormis le culte Dikkenek dans lequel son personnage n'est pas vraiment drôle). Une expérience qui lui a plu, en dépit de la fatigue :
"Même après cette première journée épuisante, allongée sur mon lit, je regardais le plafond en me disant : 'qu’est-ce que c’est bon !'. Le cinéma d’auteur m’a rendue très heureuse. J’ai adoré tourner ces films plein de dureté et d’émotion, où il faut aller puiser au plus profond de soi pour donner quelque chose de juste à la caméra. Au final, ça pèse un peu de porter toutes ces douleurs. Il m’est arrivé de tomber malade après certains films. Là, j’ai terminé en me disant : 'Quand est-ce qu’on y retourne ?'"