Bonjour tristesse (1958)
En adaptant Bonjour tristesse, premier roman de l'écrivaine Françoise Sagan, le réalisateur Otto Preminger retrouve Jean Seberg, qu'il avait déjà dirigé dans Sainte Jeanne l'année précédente. Pour son deuxième rôle seulement, l'actrice américaine campe le rôle de Cécile, une jeune adolescente espiègle très proche de son père. L'été va prendre une autre tournure quand une des anciennes conquêtes de Raymond, Anne, jouée par Deborah Kerr, vient les rejoindre dans leur maison de vacances. Avec ses couleurs vives, ses décors et paysages somptueux, Bonjour tristesse est le film parfait pour la saison estivale. L'adaptation oscille entre le drame et le récit d'apprentissage, alternant le présent et le passé avec une Jean Seberg magnétique qui s'accapare l'écran et ce, même aux côtés des plus grands.
À bout de souffle (1960)
C'est certainement le rôle le plus culte de sa carrière. Dans À bout de souffle, réalisé par Jean-Luc Godard et écrit par François Truffaut, Jean Seberg incarne Patricia, une jeune américaine souhaitant devenir étudiante à Paris et qui vend des journaux dans les rues de la capitale. Son chemin croise celui d'un voyou, campé par Jean-Paul Belmondo, en fuite après le vol d'une voiture et le meurtre d'un gendarme. Très vite, les deux héros vont se retrouver piégés et traqués par la police. Pour son tout premier long métrage, Jean-Luc Godard offre un film révolutionnaire, flambant tous les codes du cinéma traditionnel et porté par deux icônes de l'écran qui n'hésitent pas à jouer avec la caméra et les spectateurs. Soixante ans après sa sortie, À bout de souffle continue de passionner les cinéphiles à travers le monde et d'honorer son statut de classique.
Lilith (1964)
Dernière œuvre du cinéaste Robert Rossen, décédé deux ans après la sortie du film, Lilith dévoile un autre visage de Jean Seberg, beaucoup plus inquiétant, dans un rôle de scizophrène et de nymphomane. L'histoire suit Vincent, interprété par Warren Beatty, un ancien combattant de guerre, qui trouve un emploi d'infirmier dans un hôpital psychiatrique. Entre les murs de l'établissement, le jeune homme va tomber sous le charme de Lilith, une patiente qui n'a pas froid aux yeux et qui ne va pas tarder à le faire sombrer dans la folie. À mi-chemin entre la romance et le thriller sulfureux, ce film fascine grâce à son portrait de femme très complexe, sa pertinence - le long métrage a très peu vieilli - et son excellent duo d'acteurs. À leurs côtés, on retrouve également Peter Fonda et Gene Hackman dans son tout premier rôle sur grand écran. Dernier argument de taille : Jean Seberg elle-même considérait Lilith comme le film dont elle était le plus fière.