Ces 17 et 18 juillet, en partenariat avec les cinémas CGR, les films Dragon Ball Z Battle of Gods, La Résurrection de ‘F’ et Dragon Ball Super : Broly seront proposés dans des séances marathons exceptionnelles, à travers toute la France dans 86 multiplexes partenaires. L’occasion de (re)voir sur un grand écran les trois dernières aventures en date au cinéma de Gokû et ses amis, mais également de se replonger dans une "trilogie" qui aura grandement participé au renouveau de la franchise, plus que jamais l'une des licences animées japonaise parmi les plus lucratives de tous les temps !
Des dieux et des hommes
Tout a commencé avec Dragon Ball Z : Battle of Gods en 2013. Long métrage événement à plus d’un titre, puisqu’il s’agissait alors du grand retour de la franchise après l’arrêt de la série originale dix-sept ans plus tôt mais également du tout premier film considéré comme "canon" dans la chronologie officielle Dragon Ball.
Bien plus qu’un simple film donc, ce nouvel opus aura permis de considérablement étendre l’univers de la licence avec tout d’abord l’introduction du dieu de la destruction Beerus (et par extension l’existence de nombreux univers parallèles) mais également le concept de Super Saiyan Divin, nouveau d’énergie atteint par Gokû lui ouvrant la porte vers de nouveaux pouvoirs démesurés et la possibilité d’affronter des ennemis encore plus puissants que ceux rencontrés par le passés.
L’originalité de Battle of Gods est que pour la première fois, Gokû a été confronté à un ennemi qu’il n’a pu battre. Bien que devenu plus puissant en passant Super Saiyan Divin, ce dernier n’a en effet pas pu faire jeu égal avec Beerus, leur affrontement se soldant par ailleurs par la défaite du héros dont la vaillance – ainsi que les succulents plats concoctés par Bulma – auront finalement convaincu le dieu de la destruction d’épargner provisoirement la planète Terre qu’il souhaitait détruire sur la base d’un simple caprice.
En soit, Battle of God n’avait donc pour autre but que d’introduire un tout nouveau chapitre dans la mythologie Dragon Ball, tout en s’assurant d’offrir à ses héros la possibilité de débloquer de nouveaux pouvoirs, puisque le niveau Super Saiyan 3 dans la série animée Dragon Ball Z avait semblé être l’ultime transformation (seuls deux personnages étaient d’ailleurs parvenus à l’atteindre : Gokû grâce à son entraînement dans l’au-delà, et Gotenks, la fusion de Goten et Trunks).
Du fan service qui plaît
Le cas de La Résurrection de ‘F’ est en revanche différent. Sur la stricte base de l'intrigue, ce long métrage n’a pas vraiment fait avancer la franchise, sinon peut-être en introduisant quelques éléments amenés à jouer un rôle dans l’arc final (?) de la série animée Dragon Ball Super, lancée à peine quelques semaines après la sortie au Japon de ce dix-neuvième volet cinématographique de la saga. Désormais, Gokû et Vegeta sont désormais capables de maîtriser une toute nouvelle transformation, le Super Saiyan Blue, grâce à leur entraînement auprès de l’ange Whis (à noter que jamais la transformation de Vegeta en Super Saiyan divin ne nous aura été montrée, lui qui n'a également jamais su se transformer en SSJ3…).
Faire revenir d’entre les morts de Freezer n’aura pas seulement été l’occasion de rappeler au bon souvenir des spectateurs de la première heure un méchant emblématique, mais également de remettre au premier plan les origines des héros Saiyans, en particulier Vegeta qui nourrit une haine tenace contre le despote responsable de la destruction de sa planète et l’éradication de sa race.
Outre une nouvelle transformation dévoilée par Freezer – intitulée Golden Freezer – condition indispensable pour que ce dernier puisse faire jeu égal avec les puissances de Gokû et Vegeta, le film aura également permis aux deux saiyans de réaliser pour la première fois l’importance de se battre côte à côté. Cet élan de solidarité sera par ailleurs l’un des axes principaux de la série Dragon Ball Super, aussi bien lorsqu’ils devront fusionner face à Zamasu dans l’arc Black Gokû ou encore en unissant leurs forces lors du Tournoi du Pouvoir où les combats entre les univers se font en bataille rangée par équipe.
Début d’un nouveau cycle
Dragon Ball Super Broly, 1er film dérivé de la nouvelle série animée, marque à la fois la fin d’un cycle mais également le début d’une nouvelle ère. La fin tout d’abord, puisqu’à l’inverse des deux précédents volets, ce film n’annonce pas un nouveau souffle, mais bien l’avènement d’une ère (l'intrigue du film fait suite au final de la série animée), avec à la clé un record des meilleures recettes au box-office international pour un long métrage Dragon Ball, mais également la confirmation que la licence demeure la plus lucrative à ce jour pour les célèbres studios Toei Animation, détenteurs notamment des droits d’adaptation de One Piece et des Chevaliers du Zodiaque.
DBS Broly est aussi une façon pour Akira Toriyama de revisiter l’un des plus célèbres personnage de la saga, bien que considéré jusqu’à alors comme non-canon ; en incorporant l’histoire de Broly à celles des deux héros principaux de la série, le mangaka ouvre une branche totalement inédite en décidant que l’histoire de son film ne serait pas celle d’un énième combat contre le mal, mais à l’inverse d’une sorte de rédemption ; celle des deux Saiyans envers l’un des leurs, élevé dans le seul but d’accomplir la vengeance de son père Paragus, mais également dans le cas de Gokû, l’occasion pour la première fois d’assumer pleinement ses origines extraterrestres et de tendre la main vers une âme tourmentée en laquelle il ne peut s’empêcher de se reconnaître (lui qui avait été envoyé sur Terre dans l’unique but de coloniser la planète, ce que le prologue DBS Broly a toutefois remis quelque peu en question…).
Cette "trilogie" possède ainsi un point commun : dans les trois cas, il est question d’un ennemi qu’il n’est guère possible de vaincre, comme si la quête ultime de puissance était davantage un moyen qu’une finalité ; Gokû ne parvient pas à surpasser Beerus, Freezer triomphe des deux héros avant qu’un saut dans le passé ne permette à ces derniers de le défaire, et Broly est évacué de la Terre peu avant que sa colère ne provoque la destruction de la planète. En élargissant à la série animée, on ne peut que constater que ce message fait également office de fil rouge évident : Zamasu n’est vaincu que sur l’intervention du tout-puissant Zen’Ô, tandis que le Tournoi du Pouvoir est remporté par C-17 après que Gokû et Freezer se soient sacrifiés pour pousser Jiren en dehors des limites de l'arène de combat.
En l’espace de trois films, et d’une série animée de 131 épisodes, la franchise Dragon Ball est donc parvenue après presque vingt ans d’absence à redevenir la licence tirée d’un manga la plus populaire au monde. Un succès incontestable, laissant toutefois planer de nombreuses questions quant à son avenir, tandis que la reprise de l’anime n’a toujours pas été annoncée, et qu’un film en préparation – qui ne sera pas la suite de Dragon Ball Super Broly – n’a pas encore livré d’informations sur son contenu ou sa date de sortie. Alors, dernier baroud d’honneur, ou authentique nouveau départ d'un règne sans partage dans le secteur de l’animation japonaise ?