Chanbara, cela vous dit quelque chose ? Ce mot d’origine japonaise, une onomatopée évoquant le bruit de sabres qui s’entrechoquent, désigne les œuvres qui mettent en scène des duels au sabre et autres combats entre samouraïs dans le Japon féodal. Soit l’équivalent de nos films de cape et d’épée occidentaux, avec des guerriers en armure à la place des mousquetaires.
Si Ghost of Tsushima n’est pas le premier jeu à se pencher sur cette riche période historique, le studio Sucker Punch met la barre très haut, tant sur le plan de l’exactitude de la reconstitution (à quelques libertés près que les concepteurs assument), que sur celui de l’ambiance mais surtout de l’univers visuel… Le gaming e-chanbara serait-il né ?
Un mode Kurosawa pour un rendu cinématographique
La vidéo ci-dessous détaille les clins d’œil du jeu aux classiques cinématographiques du genre : si l’on pense immédiatement au chef d’œuvre Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa, hommage est aussi rendu à plus de références. On peut citer Sanjuro et La Forteresse cachée, deux autres films du réalisateur préféré de Scorsese, Le Sabre du mal et Kill, la forteresse des Samouraïs de Kihachi Okamoto, Baby Cart : Le Sabre de la vengeance de Kenji Misumi, entre autres.
Les fondamentaux du Chanbara sont là : un héros solitaire, une vengeance à accomplir et un code d’honneur inaltérable. Ghost of Tsushima propose même aux gamers les plus cinéphiles un mode Kurosawa, pour un rendu en noir & blanc qui renforce le parallèle entre le jeu et les films du maître. De plus, l’excellente musique du jeu a été co-composée par Shigeru Umebayashi, à qui l’on doit l’inoubliable thème de In The Mood For Love et bien d’autres bandes originales, et Ilan Eshkeri, aussi à l’aise à la partition des Sims 4 que de 47 Ronin !