De quoi ça parle ?
L'enquête policière visant à coincer Sergio Jadue et des membres associés à l'instance dirigeante de la FIFA impliqués dans le Fifagate et accusés de corruption, de fraude et de blanchiment d'argent.
El Presidente, une série créée par Armando Bó, avec Andrés Parra, Paulina Gaitán, Karla Souza et Luis Margani.
Disponible le 5 juin sur Amazon Prime Video. 1 épisode vu sur 8.
Ca ressemble à quoi ?
Ca vaut le détour ?
El Presidente revient sur l'affaire de corruption à la FIFA, appelée aussi le Fifagate, qui a secoué le monde du football en mai 2015, par le prisme de l'ascension fulgurante et de la chute de Sergio Jadue. Jadue, président d'un petit club du Chili inconnu au bataillon, s'est retrouvé propulsé au poste de président de la fédération chilienne de football et est devenu l'un des acteurs-clés de l'affaire et serait impliqué dans un échange de pots-de-vin d'une valeur de 150 millions de dollars avec le président de l'association argentine de football, Julio Grondona, mort en 2014.
L'histoire est racontée par Grondona, qui a joué un rôle important dans l'influence grandissante de Jadue, d'outre-tombe. Il fait donc office de narrateur omniscient de la série. Petit à petit, et sur le ton de la satire, Grondona, qui apparaît de temps à autres dans un halo de lumière face caméra, révèle un univers corrompu jusqu'à la moëlle, dont les dirigeants se sont rempli les poches pendant des années, profitant de l'immunité diplômatique dont ils bénéficiaient en se réunissant dans un hôtel luxueux de Luque, au Paraguay, lors des réunions de la Confédération sud-américaine de football, la Conmebol.
Après avoir découvert le pilote, on se dit que l'un des principaux intérêts de la série, outre le fait de nous plonger dans les arcanes pas très reluisants des coulisses du football (et qui devrait donc intéresser les amateurs de foot ou des univers mafieux), est d'avoir choisi un ton à la limite de la parodie pour dépeindre ces hommes au pouvoir beaucoup trop grand, qui ne sont ni plus ni moins que des caricatures grossières de personnages de pouvoir jouissent à outrance et échangent des billets verts par milliers, en ayant perdu tout sens moral et toute notion de la réalité.
Aux côtés de Sergio Jadue, ce sont les deux personnages féminins principaux qui retiennent notre attention : María Inés (jouée par Paulina Gaitán, vue dans Narcos), la femme de l'ombre dont on comprend immédiatement qu'elle est le cerveau des opérations, qui se cache derrière toutes les manoeuvres de son mari et l'agent du FBI sous couverture (interprétée par Karla Souza de Murder) qui va tenter d'approcher Jadue pour faire éclater l'affaire. Deux personnages de femmes qui se distinguent au milieu d'une myriade d'hommes et qui vont tout faire basculer.