Se remettre à tourner, coûte que coûte. Quitte à prendre d'énormes risques avec les assurances. La structure de productions indés bien connue des fans d'horreur / épouvante, Blumhouse, travaille avec Universal Pictures sur un projet de tournage au sein des studios de la Major. Pas un tournage repoussé aux calendes grecques, non; un tournage qui serait effectif alors même que les Etats-Unis restent encore largement confinés en cette période de pandémie. Un projet dont l'enveloppe est estimée à 6,5 millions de dollars.
Selon les informations exclusives révélées par le Hollywood Reporter, les équipes techniques et artistiques seraient logées dans un hôtel tout près, de même qu'un protocole de sécurité serait mis en place. Pas de service de cantine prévu sur le tournage (chacun ramène donc son sandwich / sa salade / son tacos... rayez la mention inutile), ni même... D'assurance, qui permettrait de couvrir les frais en cas de fermeture du tournage si une épidémie de covid-19 éclatait au sein de l'équipe du film. Faute d'assurance, c'est Universal qui prendraient à sa charge les frais et risques, si par malheur, malgré les précautions, le virus frappait en plein tournage.
Blumhouse ne serait apparemment pas la seule société de production à tenter de trouver le moyen de tourner actuellement, malgré les risques. Une source (anonyme) de Universal citée par le HR explique toutefois que la méthode de tournage et fabrication des films de la maison de production de Jason Blum est suffisamment rôdée pour tenter sa chance : "Blumhouse Productions est typiquement le genre de structure [suffisamment] petite et nécessite de petites équipes, des tournages plus courts, et une variété de lieux de tournages plus réduite. Des raisons qui font que l'on peut envisager un tournage ici, sur les lieux du studio". Cette source ajoute que rien ne bougera tant que l'autorisation de tournage n'aura pas été délivrée par la municipalité, l'Etat et les autorités sanitaires.
Il n'empêche. Si, en un sens, c'est un choix courageux, c'est aussi jouer avec le feu. Car si par malheur un souci arrivait durant le tournage, et-ce même si Universal accepte de couvrir les risques, l'absence d'assurance fait craindre à certains à Hollywood, et jusqu'à Washington apparemment, un dangereux vide et précédent juridique, qu'il faudrait combler par une loi. Le retour des productions aux budgets pharaoniques, avec les effectifs qui vont avec, n'est clairement pas pour demain, tant le risque d'exposition est grand.