Le Corniaud, La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs, L'as des as, Rabbi Jacob... le réalisateur Gérard Oury a laissé derrière lui des comédies populaires marquantes. L'émission Un jour / Un destin, présentée par Laurent Delahousse, a décidé de revenir sur le parcours exceptionnel du cinéaste, revenant sur ses plus grands succès mais aussi les coups durs, comme la mort de Bourvil en 1970.
Le documentaire revient en détail sur les différents tournants de la carrière de Gérard Oury à travers différents témoignages, anecdotes et images d'archives inédites. Sa fille, Danièle Thompson, apporte notamment de précieuses informations sur les tournages de son père et sur leur collaboration à l'écriture de ses grands classiques. Les Français, génération après génération, continuent à plébisciter Louis de Funès, Bourvil, Jean-Paul Belmondo, Pierre Richard…
À l’aide de témoignages et d’archives inédites, les équipes d’Un jour, un destin nous font revivre les scènes mythiques du cinéma de Gérard Oury, en nous révélant par exemple le casse-tête qu' été la création de l’usine de chewing-gum de Rabbi Jacob ou encore la colère de Louis de Funès, à l’origine d’une séquence imprévue dans Le Corniaud.
L'émission revient toutefois longuement sur le tournage de Rabbi Jacob, immense succès dans la carrière de Louis de Funès et Gérard Oury. On y apprend notamment, à travers le témoignage du chorégraphe Ilan Zaoui, que la fameuse scène de danse a été totalement improvisée ! "Ce qui me fait plaisir c'est que cette danse a traversé les époques, les gens aiment la danser. Gérard Oury était ravi, il me disait que grâce à la danse, cela donnait un rythme au film et les spectateurs adoraient."
Cette séquence, inscrite dans la mémoire collective, aurait pu ne jamais le voir le jour. "C'est drôle de se dire que ce moment de cinéma qui a tant marqué n'était pas dans le scénario", confie Ilan Zaoui. Gérard Oury cherchait une idée pour marquer l'arrivée du faux Rabbi Jacob en plein Shabbat. "Il fallait qu'il se passe un truc rue des Rosiers", ajoute le chorégraphe. Le réalisateur pensait au départ faire jouer du violon à de Funès. C'est grâce à cela qu'Ilan Zaoui a débarqué sur le tournage. "Je me présente comme musicien. Et par hasard, je dis que j'ai une compagnie de danse. On a un spectacle israélien sur les traditions juives."
C'est en jetant un oeil à ce spectacle que Gérard Oury a l'idée de cette scène de danse pour Louis de Funès. "Gérard m'a demandé d'adapter ma chorégraphie pour faire en sorte que Louis puisse la danser", révèle Ilan Zaoui. Et pour composer la musique, Oury fait appel à une pointure, le compositeur Vladimir Cosma. La suite fait partie de l'Histoire du cinéma.
Le documentaire fourmille de petites anecdotes du genre, de Rabbi Jacob au Corniaud en passant par La Grande vadrouille mais également L'as des as et Le Cerveau avece Belmondo. Un rendez-vous à ne pas manquer ce soir à 21H sur France 3.