L'Appel de la forêt avec Harrison Ford et Omar Sy est actuellement en salles, l'occasion de se tourner vers les précédentes adaptations qu'a connu le roman de Jack London à travers l'histoire du cinéma et de la télévision. Pour rappel, il raconte la vie de Buck, un chien au grand cœur, brusquement arraché à sa maison en Californie et enrôlé par John Thornton comme chien de traîneau dans les étendues sauvages du Yukon canadien pendant la ruée vers l’or des années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…
1997 - La plus attachante
Si cette version manque de moyens et que le chien ne ressemble pas au vrai Bucky du livre, elle est toutefois attachante grâce au charisme de Rutger Hauer en John Thornton et à la narration effectuée par Richard Dreyfuss (Les Dents de la mer). Le téléfilm suit la trame du roman et Peter Svatek (La poursuite mystérieuse) parvient à donner du souffle et de l'élan à son récit.
1981 - La version japonaise
Basé sur le roman de Jack London, ce Arano no Sakebi Koe: Howl, Buck adapte plutôt fidèlement le roman. Les studios Toei Animation ont proposé un film assez sanglant et plutôt effrayant pour les enfants notamment dans le combat entre les deux chiens, mais les adultes devraient y trouver leur compte. Le film est sorti en France en VHS sous le titre L'Appel de la forêt (1981).
1976 - La plus fidèle
Venu du cinéma d'exploitation (Le sexe sauvage, The Bat People), Jerry Jameson met en scène ce téléfilm qui a le mérite d'être la seule version live-action à l'époque à proposer le point de vue du chien comme c'est le cas dans le roman de London. John Thornton est joué par John Beck, alias David Raymond dans Santa Barbara et Mark Graison dans Dallas. A la fin de sa carrière, le Jerry Jameson se tournera lui aussi vers les séries pour Walker, Texas Ranger, Arabesque ou Docteur Quinn.
1972 - La version "pas content"
C'est l'une des adaptations les plus connues et elle est menée par Charlton Heston (Ben-Hur). Coproduction européenne oblige, on retrouve au casting Michèle Mercier, Raymund Harmstorf et George Eastman. Le western italien est passé par là et cette version réalisée par Ken Annakin s'en trouve influencée par une violence un peu plus graphique. Annakin ne sait pas toujours gérer son rythme mais propose un film efficace qui, s'il ne ravit pas Heston qui trouva le tournage désorganisé et la production mal gérée, contentera les amateurs de dépaysement et d'aventures.
1935 - Le classique
Avec un acteur de renom (Clark Gable), une comédienne qui sera oscarisée en 1948 (Loretta Young), un réalisateur de talent (William A. Wellman)... cette version de L'Appel de la forêt est celle de l'âge d'or hollywoodien. Le studio a accepté de tourner majoritairement en extérieurs (une rareté pour l'époque) mais ne transige pas sur la fin : elle doit être moins sombre que celle du roman. Un semi-happy end est donc ajouté et le film est un succès en salles.
Bonus : 1908 - La première version muette
Enfin presque ! Puisque malgré sa similarité de titre avec le roman de Jack London et le fait que le scénario s'en réclame, l'intrigue de The Call of the Wild datée de 1908 n'a rien à voir. Elle raconte l'amour d'un Amérindien nommé George Redfeather (Plumerouge) pour la fille d'un militaire. Mais ni la fille ni le militaire ne l'entendent de cette oreille et George enlève la jeune Gladys, avant de finalement la relâcher...
Et aussi...
Une version modernisée avec Christopher Lloyd sortie en 2009 et en 3D (!), une version muette produite par Hal Roach en 1923, une autre en 1926 intitulée The Call of the Wilderness, un téléfilm de 1992 avec Ricky Schroder (Le champion), une série de 13 épisodes par le scénariste de Croc-Blanc et des Nouvelles aventures de Croc-Blanc, un anime diffusé en 1982 et 1984, une version animée canado-irlandaise de 1990 et encore beaucoup d'autres... Dont celle portée par Harrison Ford, actuellement en salles :